Dans son édition du lundi 18 mai, le quotidien gratuit 20 Minutes Vaud fait une belle performance. Alors que la presse suisse est une habituée de la pratique déplorable de divulgation systématique de la nationalité des délinquants dans ses colonnes, Christian Humbert pousse encore plus loin la bêtise.
Dans l’article intitulé “Les services sociaux paient une rente à un fantôme”, le présumé coupable est présenté par le journaliste comme un “Franco-Africain”. Or, pour ceux qui ne le savent pas, l’Afrique n’est pas un pays.
Non seulement il est difficile de voir l’intérêt journalistique de préciser l’origine d’un délinquant, surtout quand celle-ci semble douteuse. Mais on pourrait aussi juger qu’il s’agit de racisme pur et simple de la part de ce journaliste qui cherche à tout prix - même jusqu’à l’absurde - à lier un délit à une origine.
En France, le 22 avril 2014, le Progrès, gros tirage de la presse régionale à Lyon, avait défrayé la chronique en publiant des statistiques sur l’origine des délinquantes où, parmis les prostituées russes, bulgares et roumaines, figuraient les “africaines”. Quand ce type d’erreur se répète, cela devient difficle de croire à de la simple négligence.