Répression - Enfermement Violences policières

Bouffe pop + Discussion pour s’organiser contre les violences policières / updates / /

  • Mise-à-jour -
    Ce vendredi il n’y aura finalement que la bouffe pop, et la discussion serait la semaine prochaine. Des infos suivront.

Il y a une année Hervé M. était assassiné par la police à Bex.
Le 7 octobre c’est à Brissago au Tessin que la police sort son arme pour tuer.
Le 23 octobre Lamine F décéde dans le centre de détention de la blécherette à Lausanne.
Nous proposons de se retrouver le 10.11 / 12h30 autour d’une bouffe à l’université de Lausanne afin de causer de ce monde de domination et de fric et de partager un moment convivial.
Ensuite à partir de 15 heures, nous proposons d’ouvrir un espace d’organisation pour agir contre les violences policières. Histoire de partager les infos, collectiviser les initiatives et créer une solidarité pratique avec les principales victimes de ces violences. Lieu de la discut’ à définir.

Lausanne |

FRANCAIS

Lamine, mort dans les mains de la police parce qu’il était noir. Il venait de Gambie, il avait laissé sa vie en plan pour essayer d’en refaire une et de se soigner. Et c’est à Lausanne, dans une cellule de la Police à la Blécherette que Lamine Fatty est mort, seul, le 24 octobre dernier. Il avait 23 ans.

Lamine était malade et venait de sortir de l’hôpital après une grave opération au cerveau dont il portait la cicatrice visible. Le service de la population (SPOP) était au courant et savait que Lamine avait besoin de contrôles médicaux suivis et qu’il était inapte au voyage. Lamine a été arrêté à la gare de Lausanne par les Gardes Frontières, des véritables cowboys qui agissent dans l’opacité totale et qui font régulièrement usage de la force, portant ainsi atteinte à la liberté mais aussi à l’intégrité des personnes. Il faisait partie de cette catégorie de personnes, expulsables, isolées volontairement du reste de la population et victimes d’une violence policière quotidienne, « normale » envers les personnes « non blanches » notamment.

Que s’est-il vraiment passé entre dimanche et mardi pour Lamine ? Trop de non-dits, de contre- vérités, trop de silences, autour de sa mort.Pourquoi, avoir retardé jusqu’à lundi, sans explications, la reconnaissance du corps de la part de ses amis ?

Aujourd’hui, selon la Procureure, il semblerait que la police des garde-frontières se soit « trompée » et qu’elle l’ait confondu avec quelqu’un d’autre, ce dont ils auraient pris conscience le vendredi seulement !
Il n’a pas été entendu et sa situation n’a pas été examinée, tout cela parce que sa parole n’avait aux yeux de la police pas la même valeur que celle de tout autre citoyen ! Parce que les violences policières sont quotidiennes pour les personnes non blanches. Parce que humiliation, raquet, tabassage et pressions psychiques sont monnaies courantes pour les personnes sans papiers. Parce que cela est bien un cas tristement emblématique du traitement des immigré-e-s en situation « irrégulière » par la justice et la police. Parce que cela montre l’absurdité de la criminalisation du séjour non autorisé. Parce que le terme d’illégal n’est pas anodin, il produit et distille un message implicite selon lequel cette catégorie de personnes sont des « sous-citoyens » sans droits et sur lesquels on aurait tous les droits ! Parce que la violence sur les immigré-e-s est toujours invisible, banalisée et
sans limites.
Contre ces injustices, organisons-nous nous à l’université comme ailleurs, autour d’une soupe, de tracts, de témoignages ou d’une barricade pour discuter et agir contre les violences policières. Entre étudiant.e.s, chômeur.euse.s, précaires, avec ou sans papier, révolté.e.s, rencontrons-nous pour ne pas laisser la police et la justice tabasser et humilier impunément.

vendredi 10.11 Bouffe pop à l’université de Lausanne. Bâtiment géopolis. En face de l’annexe de la mouline.
12H30

ENGLISH

Lamine F. died at the hands of the police because he was an undocumented immigrant.

He came from Gambia, he left his life over there to try and make another one and receive important medical care in Europe. Lausanne, in a police cell at the Blecherette, Lamine Fatty was found dead the 24th of October.
He was 23 years old.

Lamine was sick and had recently left hospital after a serious brain operation which left a visible scar. The service of the population (SPOP) was aware that Lamine needed medical attention. Lamine was stopped at the Lausanne train station by border-police, cowboys who operate in total opacity and who regularly use physical force to repress people’s freedom. He belonged to a category of deportable people, voluntarily isolated from the rest of the population and a constant victim of “routine” police violence, considered “normal” towards “non-white” people.

What really happened to Lamine between Sunday and Tuesday ? Too many vague and contradicting statements, too much silence concerning his death. Why did the police wait until Monday, without explanation, to perform the identification of his body by his friends ?

Today according to the district attorney, it would seem that the border police “made a mistake” and that they thought he was someone else, which they found out only on Friday the 27th !

He was not heard and his situation was not examined, all of this because his words didn’t have the same value as any another citizen in the eyes of the police !

Because non-white people experience daily police violence, humiliation, racketeering, beatings and psychological pressure. Because this case is sadly emblematic of the treatment of immigrants in an “irregular” situation by the court and the police. Because this shows the absurdity of the criminalization of an unauthorized stay in a country. Because the term “illegal” is not without importance, it produces and distills a message implying that this category of people are “sub-citizens”, without rights and upon whom we have every right ! Because violence towards immigrants is still invisible, made commonplace and without limits.

Against these injustices, we will meet at the university to organise ourselves and enjoy a bowl of soup together, with texts, witness testimonies of similar injustices or even a barricade and to discuss and act against police violence. Between students, unemployed people and those in precarious situation, with or without papers, rebels, let us meet to organize and refuse to allow the court and the police beat and humiliate with impunity.

10/11/2017
Bouffe-pop’ at the university of Lausanne. Géopolis building at 12 : 30 pm

Update : There will be only a bouffe pop on Friday and the discussion will be next week. More info to come !

Agenda

Bouffe pop + Discussion pour s’organiser contre les violences policières

 vendredi 10 novembre 2017  12h30 - 19h00
 vendredi 10 novembre 2017
12h30 - 19h00
 université de lausanne,

 

en face de l’annexe de la mouline

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