La COP21, ou la 21e Conférence des Parties de la Convention pour le Climat, se tient cette année à Paris, du 30 novembre au 12 décembre 2015. Depuis la Convention de Rio en 1992, l’objectif principal de diminution des émissions de gaz à effet de serre n’a pas été atteint, voir pire. Nous émettons globalement toujours plus de ces gaz à effet de serre (GES). Des accords et des protocoles mis en place, rien n’a véritablement fonctionné ! Il est tant de questionner le fonctionnement de ces négociations, et de nous créer notre propre espace pour avoir notre mot à dire, nous aussi ! Malgré la complexité de la question climatique et de la situation de crise mondiale, cette complexité ne doit pas être une excuse pour nous extraire des discussions ! Ce n’est non plus une excuse pour ne pas nous y intéresser, pour ne pas se sentir concernéEs ! Et finalement, les raisons pour lesquelles ces COPs n’aboutissent à rien ne sont pourtant pas bien difficiles à cerner…
On parle d’émission de gaz à effet de serre, de particules dans l’atmosphère, mais on mentionne à peine la source de ces pollutions et de ces émissions ! Bien sûr que l’on va continuer à émettre des GES dans l’atmosphère tant qu’on continuera à rechercher, extraire, vendre et utiliser les ressources fossiles qui causent ces émissions ! Les compagnies et les scientifiques qui cherchent de nouveaux gisements ne le font pas juste pour remplir une carte au trésor, c’est bien pour ensuite les extraire ! Même s’il paraît absurde de devoir le rappeler… Tout comme le fait que, tant que les entreprises pétrolières, de gaz, de charbon etc. extraient ces ressources, elles ne le feront, ni ne les vendront juste dans le but de détruire et appauvrir les régions où elles en trouve – bien que ce soit en effet ce qui arrive ! Les compagnies qui achètent ces combustibles et autres ressources ne le font pas pour les répandre dans leur jardin… quoi que… Mais elles le font bien pour les utiliser, pour les brûler ! Et émettre ainsi plus de gaz a effet de serre… Les négociations sur les émissions ne servent strictement à rien si on ne parle pas de remettre en question ce qu’on extrait, ce qu’on produit, ce qu’on consomme ! C’est de la question de l’énergie qu’il faut qu’on discute ! Pas de ces soi-disant symbolique 2°C qu’on risque – qu’on va de toute façon dépasser… Pourquoi notre société as-t-elle besoin d’autant d’énergie ?! C’est là la question qu’il faut que nous nous se posions ! Et arrêtons de tergiverser sur qui a le droit d’émettre combien de GES… Personne n’a le DROIT de polluer ou de détruire notre environnement à touTEs ! Cette notion est absurde…
Il ne nous semble pas nécessaire de revenir sur le fait que les idées portées par le Développement Durable, de concilier l’environnement et le social avec l’économie, se traduit aujourd’hui par le green washing des entreprises et des institutions. Ce qui n’a finalement fait qu’amener plus de problèmes et surtout plus d’inégalités… Il y a peut-être une certaine volonté des entreprises de faire du bien pour climat… Mais quelle BRAIN-washing ont-elles subi pour qu’elles y croient encore !?!?! CertainEs croient en effet toujours en cette même idéologie néolibérale, malgré les innombrables exemples qui prouvent que le marché économique mondial ne fonctionne pas comme les jolies lois que les économistes ont pensé. Et surtout pas appliquées à l’environnement… Ces logiques économiques néolibérales ne peuvent pas s’appliquer à l’environnement ; ni au climat, ni à la biodiversité, ni à l’eau ! Certains dirigeants semblent commencer à s’en rendre compte, on sent en effet un retour vers des politiques nationales. Mais tant qu’on ne relie pas le climat à tous les enjeux socio-politiques et économiques qui y sont lié dans ces négociations, ça ne sert a rien ! Les émissions de GES ne sont que la pointe de l’iceberg qu’on accepte de voir, de discuter, mais toute notre société est basée sur les énergies fossiles (même l’argent qu’on utilise est crée sur la base de promesses de productions dépendantes à l’extraction des énergies fossiles), si on ne lie pas tout, ça ne rime à rien ! Les entreprises et les institutions continueront à se remplir les poches en faisant du greenwashing tout en polluants et détruisant la nature et les liens sociaux. Les dirigeants, eux, sont dans la merde jusqu’au coup, voir plus. Les discussions sur le climat sont des discussions économiques et géopolitiques. On peut bien s’imaginer qu’ils n’osent pas parler de tous ces enjeux liés au réchauffement climatique et à la crise globale ! Ils sont enchaînés par le marché, et commencent à se rendre compte de la merde dans laquelle ils se sont mis... C’est leur merde, mais c’est nous qui en subissons les conséquences ! On a donc tout intérêt à s’en mêler et tenter de faire entendre notre voix dans cette jungle !
Ces jours cependant, on s’inquiète plus du climat de terreur dans lequel leurs guerres nous mettent (des guerres liées aux ressources d’énergies fossiles, elles aussi !) et dans lequel ils tentent de nous amener avec eux. Dans une atmosphère polluée, contenant trop de GES, mais surtout une atmosphère de peur les unEs des autres, de tristesse, de haine et de vengeance. Si nous ne tentons pas de nous en sortir par nous-même, nous sommes cuitEs ! Partout la terreur, la violence, les morts… Et en face, ce qu’ils proposent : la répression, la restriction des libertés, la peur des autres. Où trouve-t-on de la place pour l’espoir, l’amour, les libertés de chacunE ?? C’est à nous de nous créer cet espace ! Liberté, espoir, amour… et révolte ! Nous avons des ressources de ce coté-là, nous pouvons faire contre poids, si nous nous unissons ! TouTEs, quelque soient nos stratégies pour ce faire…
Nous sommes bien conscientEs que le fait de descendre à vélo dans les rues – même de toutes les villes du monde – ne va pas résoudre tous ces problèmes… L’idée de cette Vélorution est de prendre la place des voitures dans la rue pour trouver un peu de place pour faire entendre notre voix, pour montrer qu’il existe des alternatives pour le climat. Et si les dirigeants et les institutions, tenaillée par les entreprises et l’avidité du profit, n’ont pas le culot de faire émerger ces alternatives montrons leur que nous n’acceptons pas ces soi-disant compromis qu’ils nous imposent ! Nous avons notre mot à dire pour le climat, pour la planète, pour nos vies et celles de nos sœurs, de nos frères, de nos parents, nos amiEs, et nos enfants ! et ce n’est pas leur règles de « sécurité » qui réduisent nos libertés qui nous empêcheront de montrer notre révolte et de diffuser nos messages de liberté, d’espoir et d’amour !
Un coup de pédale, une rencontre, un partage, valent toujours mieux que ces accords hypocrites qu’ils tentent de négocier à Paris !
Ensemble, formons la masse critique pour le climat !
Prenons la place des voitures dans les rues de Lausanne !
Renvez-vous samedi 5 décembre 2015,
11h00 (matin) à la place St François
Amène tes banderoles, tes slogans, et toute ton énergie
pour braver le froid et l’absurdité de la société capitaliste !
Changeons le système, pas le climat !
Pédalons contre la COP21 et son monde !
Le 5 décembre est le jour de la Vélorution planétaire ou Global Critical Mass,
plus d’info sur http://velorution.org/
