Projections et débats du mardi 14 au jeudi 16 novembre :
Mardi 14 à 19h : Debout ! Une histoire du mouvement de libération des femmes
En présence de Nicole Fernandez, déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir et Rina Nissim, féministe et protagoniste du film
http://spoutnik.info/film/debout-une-histoire-du-mouvement-de-liberation-des-femmes/
Mercredi 15 à 19h : Monique, Christiane et Yvonne : trois films de Carole Roussopoulos
Des films sur l’occupation LIP de Besançon + portrait de l’une des premières femmes avocates du barreau de Paris en 1920.
http://spoutnik.info/film/monique-christiane-et-yvonne-trois-films-de-carole-roussopoulos/
Jeudi 16 à 19h : Projections suivies du débat TRANSFORMATION DES LUTTES FÉMINISTES, DES ANNÉES 1970 À NOS JOURS
Des féministes d’hier aux combats d’aujourd’hui, comment s’est transformé la militance féministe à Genève ? Alors que de nombreux mouvements ont traversé les luttes pour les droits des femmes, le féminisme genevois connaît un nouvel élan, porté par une préoccupation croissante pour les enjeux intersectionnels. Des pionnières des années 1970 et des membres de collectifs récents viendront dialoguer de leur engagement pour les droits des femmes.
En présence de :
Rina Nissim, féministe et protagoniste du film Debout ! Une histoire du mouvement des femmes 1970-1980
Martine Chaponnière, présidente de la Fondation Emilie Gourd, co-auteure de Tu vois le genre ? Débats féministes contemporains
Slutwalk Suisse, une membre du comité
Faites des Vagues, une membre du comité
Modération : Laurence Difélix, journaliste RTS
http://spoutnik.info/film/transformation-des-luttes-feministes-des-annees-1970-a-nos-jours/
Carole Roussopoulos, née en 1945 à Sion, s’installe en 1967 à Paris. Deux ans plus tard elle achète l’une des premières caméra vidéo légère combinée d’un magnétoscope pour enregistrer le son et se découvre vidéaste militante. Avec son compagnon Paul Roussopoulos, elle fonde le collectif « Vidéo Out » pour documenter et soutenir des luttes en donnant la parole aux “sans voix”. Elle suit les grèves ouvrières, dont celles de l’usine LIP, et les luttes anti-impérialistes. Carole Roussopoulos partage son savoir technique avec plusieurs collectifs militants, dont les Black Panthers ou le mouvement de libération des femmes (MLF).
De nombreux collectifs de contre-culture féministe s’emparent de la vidéo, médium récent et pas encore institutionnalisé. Ces groupes se réalisent avec des principes d’autonomie, non-hiérarchie et surtout en non mixité afin que les concernées s’expriment librement. Les caméras contribuent au combat féministe en diffusant notamment une nouvelle image des femmes, loin des stéréotypes et de la censure masculine.
La rencontre de Carole Roussopoulos avec le MLF est décisive et influence la carrière de la vidéaste qui, caméra au poing descend dans la rue et filme les manifestations en faveur de l’avortement, les prostituées de Lyon, les débats autour du viol, etc. Elle fait également partie d’un collectif entièrement féminin « Les Insomuses » avec Delphine Seyrig et Iona Wieder, avec lesquelles elle réalise des films tels que : “Maso et Miso vont en bateau” ou “S.C.U.M Manifesto”. En 1982, elles fondent ensemble le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, premier centre d’archives audiovisuelles féministe. De retour en Suisse en 1999, elle réalise “Debout ! Une histoire du mouvement de libération des femmes”, un documentaire qui propose des entretiens des femmes qui ont porté le MLF en Suisse et en France avec des images d’archives.