Lors de son passage comme conseiller administratif, il avait fait de la propreté urbaine son mot d’ordre, à grand renfort de sacs 110 litres jaunes et de Boris le raton laveur. Aujourd’hui, Pierre Maudet confond politique et justice, électoralisme et action étatique et tente de laver plus blanc que blanc toute trace des exactions auxquelles ont conduit sa politique.
Le collectif No Bunkers a suscité un vaste élan de solidarité à Genève et a permis de mettre en lumière les conditions d’accueil indignes des personnes migrantes. Mais ces dernières, malgré une reconnaissance quasi unanime de la justesse de leurs revendications, ont été la cible d’une répression ciblée et organisée, dénoncée dès la première semaine d’occupation du Grütli. Intimidations policières, passages à tabac, détentions et renvois inhumains, tout est mis en œuvre pour mettre à genoux ceux qui ont osé relever la tête.
Désemparée, l’entreprise de communication Maudet & Cie perd les pédales, multiplie les provocations et ne recule devant rien pour tenter de discréditer le mouvement. Après deux mois de silence malgré des demandes répétées d’explication quant à l’attitude de ses hommes qui multiplient les exactions, Pierre Maudet chausse ses bottes pour tenter d’écraser une bonne fois pour toute ceux qui ont eut l’impudence de mettre en cause ses choix politiques. Le premier policier de Genève utilise tantôt l’injure (« No Bunkers est une imposture »), tantôt la calomnie, inventant au passage des statistiques qu’il distribue malgré son devoir de réserve sur le prétendu passé pénal des occupant-e-s du Grütli pour la plus grande joie de l’extrême-droite locale qui peut reprendre ces propos sans autre commentaire.
Comme ces manigances n’ont en rien entamé la détermination du collectif, Pierre Maudet quitte le terrain politique. Le dépôt d’une plainte pénale contre un membre de No Bunkers, outre qu’il lui permet de s’épancher dans la presse dominicale quelques semaines avant les élections, vise surtout à faire taire par tous les moyens celles et ceux qui dénoncent la répression irraisonnée qui touche les migrant-e-s et à affirmer sa détermination à couvrir la police quels que soient ses agissements.
Pour mémoire, Maudet annonçait en 2012 son intention de poursuivre pour dénonciation calomnieuse les plaintes « fantaisistes » contre les forces de l’ordre. Difficile après ce blanc-seing donné aux abus policiers de ne pas voir aujourd’hui en lui le chef d’orchestre des arrestations ciblées qui touchent les migrants membres de No Bunkers et des brutalités qui s’ensuivent.
La lutte contre toutes les violences subies par les migrant-e-s membres ou non du collectif continue de rassembler largement le collectif No Bunkers et la population. Nous affirmons notre soutien sans faille à toutes les victimes de la répression et dénonçons les basses manœuvres de Pierre Maudet, fossoyeur du débat politique et tête pensante du combat contre un accueil digne des migrant-e-s.
Collectif d’occupation du Grütli – No Bunkers
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