Cependant, on assiste depuis des décennies à l’acharnement des autorités en vue de l’extermination de tout espace de liberté. Et la vague hygiéniste, sécuritaire et fascisante qui traverse l’Europe s’attaque aujourd’hui à un des derniers lieux autogérés de la ville, la maison de Malagnou. Occupée depuis 2013, le lieu bénéficie d’un bail que l’Etat refuse de prolonger, revenant ainsi sur sa promesse, trop apeuré par un espace de vie et d’activité qui fédère et fourmille d’une multiplicité de luttes, un énième kyste agitateur qu’il s’agit de supprimer . Un Etat qui utilise cyniquement le prétexte de création d’un foyer d’accueil pour personnes en exil pour justifier une évacuation. Et dans cette lutte, tous les moyens sont bons pour les autorités : promesses non tenues, mise en concurrence de populations précarisées, mépris du droit au logement, criminilisation des mouvements sociaux, représsion policière et juridique,... . Face à ces menaces d’explusion, la protestation s’organise mais aura besoin de toutes les forces disponibles.
Parce que les liens et les soutiens entre Genève et la Zad existent depuis des années, entre infotours, chantiers collectifs (participation à la Châteigne, construction du Dôme de Bollywood et du Bourbier à la Riotière) et manifestations diverses. Parce que ce sont nos solidarités sans frontières qui nous renforcent alors que nous luttons contre des ennemis communs. Parce que ce qui se joue là-bas se joue aussi ici, nous répondons à l’appel du Comité Zad Genève en affirmant notre soutien à Malagnou et en faisant écho à leur paroles :
Défendons Malagnou contre son expulsion, mais défendons aussi nos espaces collectifs de vie contre la spéculation immobilière, le polissage de la Ville, la mise en compétition des précaires par l’Etat, toutes et tous, ensemble, défendons-nous !
Des habitant.e.s de la Zad