Le STBC est une association pour la promotion des relations économiques entre la Suisse et la Turquie fondée en 2000 à l’initiative du Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, à une époque où de nombreux projets de barrages étaient planifiés en Turquie. Des représentant·e·s du secteur financier, de l’industrie, de bureaux de consulting et de cabinets d’avocats se sont réunis dans l’espoir d’assurer leurs profits grâce à des relations commerciales bilatérales.
Les projets de barrages eux-mêmes représentaient déjà des crimes écologiques en totale violation des droits humains. D’immenses zones ont été inondées, des personnes ont été déplacées de force et l’État Turc a massivement réduit le débit des rivières qui s’écoulaient en Syrie et en Irak. Tout cela avec de l’argent et des technologies suisses, grâce notamment, au soutien du STBC. Un immense barrage vient d’être construit à Hasankeyf. De nombreuses personnes ont été déplacées et des sites archéologiques d’une importance majeure vont être détruits. Ce genre de pratiques sont très usitées par le gouvernement dictatorial d’Erdogan. Toute forme d’opposition est combattue, les minorités sont opprimées, la nature et l’homme sont exploités et le pays se dirige rapidement vers une dictature fasciste.
L’administration autonome de Syrie du Nord et de l’Est, connue sous le nom de “Rojava” est une oasis de stabilité et de coexistence au Moyen-Orient. Des milliers de femmes et d’hommes ont donnée leur vie pour libérer leur région et protéger le monde de la barbarie de Daech. Ils et elles ont créé un système basé sur la démocratie participative, la libération des femmes et l’écologie sociale et font maintenant face aux bombes de l’aviation turque. Cette invasion est par ailleurs en train de créer les conditions propices a la réactivation de Daech comme le prouvent les attaques menées hier par des cellules dormantes a Raqqa.
Derrière cette machine de guerre se cache toute une économie qui dépend de fonds et d’investissements . Par leurs activités, les membres de la STBC soutiennent directement L’État turc et ses guerres. Lorsque les banques et les entreprises se réunissent discrètement en Suisse centrale pour parler des affaires de la Turquie, on regarde les profits et ferme les yeux sur les morts.