Tout roule beaucoup moins pour celles et ceux qui ont eu le malheur de se trouver dans la ligne de mire d’un tir de LBD 40. Le Temps le rappelle : « Depuis 2004, les flash-balls ont fait au moins deux morts et 39 blessés graves en France, dont 21 éborgnés, selon un rapport de l’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) publié en mai 2016. Parmi les victimes, on compte un tiers de mineurs, dont deux enfants de neuf ans. » Ces chiffres s’expliquent notamment par l’usage récurrent de tirs tendus à hauteur de visage par les pandores français.
Stratégie de la peur "Swiss Made"
Fin 2016, une tribune sur le site Paris-Luttes.info présentait cet usage des flash-balls comme une stratégie policière de la peur :
“Ces violences ne sont pas des bavures. Au contraire, elles révèlent la volonté de marquer dans les corps la force d’une autorité. Le maintien de l’ordre ne se limite pas à la gestion des foules, mais doit produire de la peur ; celui qui s’effondre doit servir de leçon à tous les autres.”
Et ce déchainement de violence étatique, comme beaucoup d’autres déchainements similaires à travers le monde, prend sa source au cœur de la Suisse. Le pays pointe d’ailleur à la quinzième place de la liste des plus gros exportateurs d’armes au monde.