La petite ville de Vintimille, à la frontière franco-italienne, est un point de passage quasi-obligatoire pour celles et ceux qui remontent d’Italie vers le Nord de l’Europe. A l’été 2015, des personnes migrantes décident de résister face à la répression qu’ils.elles subissent à la frontière et forment un camp près de celle-ci. Ils.elles y sont rejoints par des activistes de différents milieux, uni.e.s par le désir de s’opposer aux logiques discriminatoires qu’exerce la frontière.

La police tente depuis de briser toute forme d’organisation et de lutte, raflant des personnes migrantes à travers la ville et les déportant vers des hotspots italiens, arrêtant les activistes et les expulsant de la zone (pour les italien.ne.s) ou du pays (pour les étranger.e.s). Si cela laisse voir que la criminalisation subie par les personnes migrantes n’épargne pas celles et ceux qui ont choisi leur camp, cette vague de répression a surtout rendu impossible toute forme d’organisation collective, isolant d’autant plus les personnes qui viennent défier la violence des frontières.
A Vintimille, l’annulation de toutes ces sanctions administratives constitue aujourd’hui une précondition pour les luttes et solidarités à venir.