La condamnation de Nekane se fonde sur des déclarations qu’elle a prononcée sous la torture alors qu’elle était détenue dans les sous-sol d’un commisariat de Madrid, sans contacts avec ses proches et ses avocat.e.s. Nekane a été asphyxiée, frappée, dénudée, violée à plusieurs reprises par les agents espagnols, jusqu’à ce qu’elle accepte de s’accuser d’infractions très graves.
La torture infligée à Nekane n’est pas un cas isolé. En juin 2016, le gouvernement régional basque a reconnu qu’au moins 5’000 personnes ont été torturées dans le cadre de procédures contre le mouvement indépendantiste. Le rapporteur spécial contre la torture des Nations Unies a également condamné le caractère massif et systématique de l’utilisation de la torture par la police et les militaires espagnols au Pays basque.
Malgré cela, la plainte déposée par Nekane devant les tribunaux espagnols n’a fait l’objet d’aucune enquête sérieuse. La procédure à duré dix ans, la plainte a été classée à deux reprises et le juge d’instruction a toujours refusé d’entendre les témoins et plusieurs tortionnaires.
En refusant d’admettre les tortures infligées à Nekane, les tribunaux espagnols l’ont condamnée à une peine de six ans et neuf mois, qu’elle devrait purger dans le régime spécial imposé aux centaines de détenu.e.s basques, emprisonné.e.s à des centaines de kilomètres de leurs familles et soumis à des mesures d’isolements strictes.
Pour fuirune condamnation illégale, en 2007, Nekane a trouvé refuge en Suisse, où elle a pu se refaire une vie et tenter d’oublier le calvaire qu’on lui a fait subir.
En avril 2016, Nekane est à nouveau arrêtée, cette fois par la police suisse, qui veut la livrer à l’Espagne. Nekane s’est immédiatement opposée à l’extradition et a presenté une demande d’asile. Elle a transmis aux autorités suisses les preuves des tortures subies mais malgré cela elle est toujours en détention à la prison de Dielsdorf.
Le 24 septembre 2016 nous descendrons dans la rue à Berne pour montrer notre soutien à Nekane et à toutes et tous les réfugié.e.s victime de torture et de persécution politique et pour demander aux autorités fédérales :
- La libération de Nekane Txapartegi
- Le refus de l’extradition vers l’Espagne
- La reconnaissance de son statut de réfugiée politique et de son droit à l’asile.
Le 24 septembre départ à 12h30 de Genève pour la manifestation à Berne et retour à 23h30 à Genève. Départ au croisement de la rue Montbrillant et rue de la Servette - En face du Quai 9.
10.- aller-retour par personne.
Réservation : carnt2409@riseup.net