La COP 21 est un forum international de discussions qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Il se situe dans la suite de négociations ayant lieux depuis vingt ans sur le thème du réchauffement climatique et il n’aboutira à aucun résultat positif, tant pour le climat, que pour la société civile en général. Après Rio, Kyoto, Copenhague et bien d’autres rassemblements similaires, les 196 Etats membres de la COP 21 ainsi que de nombreuses entreprises multinationales vont à nouveau se réunir avec l’objectif de « maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C ». Sachant qu’après deux décennies de négociations sur le sujet, les émissions des gaz à effet de serre ont augmenté de 60 %, nous pouvons affirmer que l’irresponsabilité et l’hypocrisie des dirigeants n’a pas de limite. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour maintenir cet objectif des 2 °C, il faudrait désormais réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d’ici 2050 par rapport à leur niveau de 2010. Dans la dynamique capitaliste actuelle, cela est tout simplement impossible et surtout pas souhaité par la classe dirigeante organisée et responsable de ces pollutions.
C’est pour cela que le débat ne doit absolument pas rester dans leurs mains car les instances de pouvoir ne souhaitent pas résoudre les problèmes écologiques et sociaux. Depuis vingt ans, ils souhaitent nous faire avaler la fable du développement durable, supposé allier l’économie, l’écologie et le social. Or les résultats nous prouvent bien qu’ils n’amènent que pauvreté, destruction de terres ainsi que guerres civiles partout où ils trouvent des intérêts financiers, causant famines et migrations à grande échelle.
Deux siècles après le début de la révolution industrielle, les dirigeants se retrouvent les pieds au mur, rattrapés par les conséquences mortifères globales de leurs industries. La gronde populaire est partout et prend des formes variées. Que fleurissent les manifestations, les Zones à Défendre (ZAD), les blocages et les sabotages de gros chantiers inutiles, les comités de quartiers, la solidarité internationale avec les réfugié-es et les soutiens à une agriculture écologique, souveraine et autonome. Ne nous laissons pas dompter par le cirque de la COP 21, n’entrons pas dans le jeu de l’acceptation des réformes inutiles et d’une législation internationale éco-fascisante et dérisoire, comme lors de l’acceptation des crédits-carbone du protocole de Kyoto.
Si l’on veut aller de l’avant en ce qui concerne le climat, commençons par empêcher les rassemblements des dirigeants, sabotons l’économie à tous les niveaux et construisons des alternatives politiques crédibles, et la nature ne s’en portera que mieux.
Détruisons le système, pas le climat !
Retrouvons-nous le 28 novembre à 13h à la Place des 22 Cantons pour marcher ensemble contre la supercherie de la COP 21
