Parce qu’on travaille pour payer nos assurances et nos loyers, que le capitalisme est morbide et mortifère, qu’on veut pas galérer jusqu’à une retraite qu’on touchera même pas, qu’on voit bien que les plus riches ont toujours plus et que la paix du travail ne profite qu’aux patrons. Parce qu’on ne veut pas être représenté-e-x-s par des partis politiques et qu’on ne croit pas aux réformes ni à la démocratie libérale. Parce qu’on est capables de faire nos choix nous-mêmes.
On prend la rue !
Parce qu’il y a des oppressé-e-x-s et des oppresseurs, que l’Etat enferme et expulse les plus démuni-e-x-s, que le patriarcat est partout, que la police est violente, que le racisme et le sexisme sont des violences quotidiennes. Parce qu’on veut décoloniser nos luttes et nos imaginaires, qu’on ne trouve pas nos places dans les schémas qu’on nous propose, qu’on veut tout pour tous-tes-x et qu’on n’a pas envie de faire de compromis. Parce que la révolte s’organise.
On prend la rue !
Parce qu’on est faché-e-x-s et qu’il faut que notre colère s’exprime, que ça peut pas continuer comme ça, que la violence est toujours du côté du pouvoir, qu’on veut crier notre ras-le bol. Parce qu’on est plus fort-e-x-s ensemble, qu’on veut parsemer nos quotidiens d’actions stylées, qu’on a des étoiles dans les yeux quand on fait trembler l’ordre établi et qu’on détruira ce qui nous détruit. Parce qu’on rêve plus grand à plein.
On prend la rue !
Parce qu’on étouffe dans cette ville factice, que les urbanistes nous prennent pour des “flux”, qu’on a pas envie de vivre seul-e-x-s dans un studio tout blanc, qu’on voit trop de murs gris tous les jours. Parce qu’on aimerait rencontrer nos voisin-e-x-s, qu’on veut du collectif, partager nos savoirs et apprendre des autres, qu’on a besoin d’espaces pour vivre nos vies comme on l’entend. Parce qu’on veut construire du commun et une ville qui nous ressemble.
On prend la ville !
Parce qu’hier c’était pas mieux, que demain commence maintenant, que rien n’a changé et tout reste à renverser, qu’on veut s’engouffrer dans les interstices, que le vieux monde finira par crever et qu’on dansera sur sa tombe. Parce qu’on y croit dur comme fer, qu’on est solidaires de tou-tes-x-s celleux qui luttent pour s’émanciper, que les barricades en feu nous réchauffent le coeur et qu’on se renforce petit à petit. Parce qu’on est là.
Rien ne nous arrêtera !
Parce que le 1er mai, journée de lutte des travailleuses et des travailleurs, est l’occasion de se rencontrer, de tisser des liens, de prendre la ville à plein.
Rejoignons-nous à 13h30 au Bvd James- Fazy !
Collectif Autonome D