La police, l’Office Cantonal de la Population et des Migrations et l’Hospice Général travaillent main dans la main pour réprimer les personnes s’élevant contre la politique migratoire suisse. Ainsi, les personnes en exil qui voudraient venir à cette manifestation doivent franchir une barrière de plus pour exprimer leur colère vis-à-vis de la situation qu’elles vivent quotidiennement, et s’exposer à des représailles administratives. De même, les personnes sans statut légal prennent un risque réel d’être envoyées en prison ou d’être renvoyées hors de Suisse, dans les conditions inhumaines que l’on connaît.
Se soumettre à l’exercice de demander une autorisation pour manifester sert justement à offrir à ces personnes des garanties en matière d’organisation et de sécurité. Brandir le spectre des contrôles d’identité est tout simplement une autre forme d’intimidation. L’Etat se sert sans pudeur de sa police pour réprimer toute voix contestataire.
D’ailleurs, nous rappelons que légalement, la police doit pouvoir justifier les contrôles en invoquant une menace sérieuse ou encore en ayant des informations vérifiées quant à l’imminence d’un délit grave ou d’un crime. Or rien dans le processus de demande d’autorisation et de discussion avec la police ne peut donner à penser qu’il y a une réelle menace.
Nous ne pouvons tout simplement pas accepter ces mesures au risque de nous retrouver privé.e.s de nos droits. Nous demandons donc que la police abandonne les contrôles préventifs prévus pour cette manifestation et que le Département renonce à ce genre de pratiques qui se multiplient.
All Colours Are Beautiful !
Le collectif Perce-Frontières