LAISSEZ-NOUS MENER LA VIE QU’ON VEUT No 1=> MARDI 28 FÉVRIER 2017, 20h
PROJECTION DU FILM DE FABRIZIO TERRANOVA : Donna Haraway : Story Telling for Earthly Survival (2016)
Donna Haraway, éminente philosophe, primatologue et féministe, a bousculé les sciences sociales et la philosophie contemporaine en tissant des liens sinueux entre la théorie et la fiction.
Elle s’est fait connaître à partir des années 1980 par un travail sur l’identité qui, rompant avec les tendances dominantes, œuvre à subvertir l’hégémonie de la vision masculine sur la nature et la science. L’auteure du Manifeste Cyborg est aussi une incroyable conteuse qui dépeint dans ses livres des univers fabuleux peuplés d’espèces transfuturistes. Le réalisateur bruxellois Fabrizio Terranova a rencontré Donna Haraway chez elle en Californie. À partir de discussions complices sur ses recherches et sa pensée foisonnante, il a construit un portrait cinématographique singulier qui immerge le spectateur dans un monde où la frontière entre la science-fiction et la réalité se trouble. Le film tente de déceler une pensée en mouvement, mêlant récits, images d’archives et fabulation dans la forêt californienne.
Entrée libre, petite restauration sur place
LAISSEZ-NOUS MENER LA VIE QU’ON VEUT N° 2=> JEUDI 23 MARS 2017, 20h
CONFÉRENCE DE DÉNÈTEM TOUAM BONA : Éloge de l’indocilité : des zombies aux nègres marrons, autour de son ouvrage Fugitif où cours-tu ? (Puf, 2016)
Professeur de philosophie et anthropologue, collaborateur régulier de la revue Africultures et de l’Institut du Tout-Monde (Paris), Dénètem Touam Bona propose une méditation poétique et philosophique autour d’une expérience historique méconnue, le marronnage : les fuites et résistances créatrices des esclaves afrodescendants. S’il se plonge dans le passé, c’est d’abord pour questionner le présent et y déceler la possibilité d’autres futurs que ceux prescrits par l’ordre dominant. Art de la disparition, le marronnage est plus que jamais d’actualité. Dans notre monde cybernétique où le contrôle en temps réel de l’individu est sur le point de devenir la norme, le « nègre marron » apparaît comme une figure universelle de résistance. Ponctuée d’extraits musicaux et vidéos, la séance prendra elle-même la forme d’une « fugue ».
Entrée libre, petite restauration sur place