Genève fière de son histoire LGBTQI* ? [1] Vraiment ?
Si fière de montrer l’intérieur de maison qu’elle n’a pourtant pas hésité à évacuer. Si fière de mettre en spectacle nos corps alors qu’elle n’hésite pas à enfermer. Si fière de s’approprier nos luttes et notre radicalité à condition qu’elles se conjuguent au passé.
Genève historicise nos luttes, les lisse et les rabote afin qu’elle entrent dans les cadres de leur musées.
Genève assimile les personnes LGBTQI* qui les arrange, repoussant ainsi encore plus à la marge les autres.
Cette mise en scène aseptisée de nos existences est à vomir.
En réponse à nos luttes, à nos tags, à nos occup, à nos manifs : d’abord la répression, puis quelques années plus tard, maintenant que politiquement et économiquement le moment est propice, voilà que nos existences sont assimilées.
Mais qu’est ce qu’on nous propose ?
De lutter que si nos demandes ne dépassent par le cadre du droit, et de pouvoir consommer comme les autres. Mais on a pas tou.x.te.s envie de la vie parfaite hétéronormée, le mariage, les enfants, la piscine, les pampers, la voiture en leasing, nous on s’en fout ! De faire la fête entre nous sans oublier de consommer. En effet ce communautarisme la ça va, contrairement à une mixité choisie qui se base sur un postulat politique. De défiler une fois par année sans débordement et aux côtés des multinationales. De nous paxer. Nous marier. Adopter. Consommer arc-en-ciel.
Sérieux, ces propositions sont à chier !
Et c’est à qui qu’elles sont adressées ? Aux riches, à celleux qui veulent faire carrière.
Nous ne voulons pas de la vie qu’on nous propose !
Nos luttes sont actuelles, elle sont anti-capitalistes, nous souhaitons qu’elles soient intersectionnelles et inclusives, et nous n’accepterons pas que nos existences soient une excuse à l’islamophobie ou toute forme de racisme. Nous luttons pour que nos existences soient acceptées mais aussi contre l’état, les flics et la prison.