Féminismes - Luttes Queer

La fête est finie !

À Lausanne, des gens ont récemment utilisé des drogues lors de soirées pour abuser d’autres personnes. Agissons ensemble !
Le flyer contenant ce texte est à télécharger, à imprimer et à diffuser !

Lausanne |

J’ai un doute, est-ce qu’on m’a drogué.e à mon insu
Je me sens étrange, pas dans mon état normal... Je peux vivre des symptômes comme des nausées, des vertiges, des vomissements, des difficultés respiratoires, une désorientation voir un coma. Si je peux le faire, je retrouve mes potes. Si je suis seul.e, j’appelle un.e proche. Je peux demander à quelqu’un.e de l’aide pour que je fasse un appel. Si j’en ai la possibilité, j’indique la.les personne.s que je soupçonne. Je peux demander qu’on m’accompagne aux urgences. C’est aussi possible de s’adresser au personnel de la soirée.

J’ai un doute, est-ce qu’on a drogué.e quelqu’un.e à son insu
Je constante que la personne n’est pas dans son état habituel, si je la connais. Si je ne la connais pas je m’approche de son groupe d’ami.e.s ou de quelqu’un.e qui semble la connaître pour lui faire par de mes inquiétudes.
Je m’organise pour que la personne ne soit pas isolée. J’avertis le personnel de la soirée ou les organisatrice.eur.s. Je l’accompagne dans un endroit safe et je reste avec elle. Si je suis dépassé.e, j’appelle des amie.e.s de sorte à ce qu’on l’accompagne aux urgences.

On a abusé de moi
Si je le peux/veux j’en parle avec une personne de confiance.
Si je le peux/veux je me rends aux urgences.
J’ai la possibilité de prendre contact avec la LAVI, c’est une institution d’aide aux personne qui ont subi des violences. Des profesionnel.le.s formé.e.s sont là pour m’écouter, m’informer quant aux risques sur ma santé physique (mst, grossesse), sur ma santé mentale, quelles aides sont à ma disposition et les procédures à mettre en place si je veux porter plainte.
Je peux aussi ne pas avoir confiance dans les institutions, et préférer ne pas en parler pour le moment. Aucune démarche n’est plus juste qu’une autre. Je dois juste ne pas oublier ma santé.
Nous sommes beaucoup de personne à avoir subi un viol à avoir vécu un sentiment de honte, ou de responsabilité vis-à-vis de nos/notre agression/s. Rien n’est et ne sera notre faute, jamais. Je n’ai rien à me reprocher. Je mérite qu’on prenne soin de moi.

On a abusé de mon amie.e
1/ La santé et la sécurité d’ abord.
2/ Restaurer le choix . Que veux-tu boire, est-ce que tu veux t’assoir, où veux-tu aller.
3/ Croire.
4/ Se taire et se laisser guider. Pour finir, ne jugez pas les moyens d’expression qui brisent le silence. La personne peut avoir besoin d’exploser de rage, de pleurer, elle peut avoir besoin d’écrire, de nettoyer la maison de fond en comble. Elle peut avoir besoin de faire n’importe quoi d’autre que de penser ou parler de ce qu’elle a traversé. Il y a un nombre illimité de réactions possibles et elles méritent toutes d’être respectées et soutenues. A part dans les cas de menace de suicide ou d’autres comportements auto-destructeurs, toutes les émotions que les survivant-e-s expriment doivent être acceptées et soutenues
5/ Pas de violence supplémentaire.
6/ Connaître ses limites.
7/ Rester impliqué-e et rester flexible.
8/ Il ne s’agit pas de vous. Il ne s’agit pas de vous. Il ne s’agit pas de vous.
9/ Travailler pour comprendre le processus de survie.
Pour plus d’information lire la brochure « soutenire unE survivantE d’agression sexuelle » (disponible sur www.infokiosques.net)

Ça ne doit pas, plus arriver, qu’est-ce qu’on met en place ?
La solidarité femmelgbtqa+, les ami.e.s, la parole, la colère et l’autodéfense sont nos armes.
En groupe on est plus fort.e.s. On dénonce et on crie. On fait des textes qu’on diffuse. On se pointe. On exige que les clubs, les salles, les collectifs, les potes se positionnent, forment leur personnel, adaptent leurs espaces, réduisent les risques au maximum.
On exige que toustes soient solidaires. On exige que tout le monde participe à faire en sorte que la fête ne présente plus un risque pour personne. Un violeur c’est toujours le pote de quelqu’un.e. Gère tes proches, c’est ta responsabilité.

La fête n’est pas une priorité. On chie sur la fête si elle ne peut pas être vécue par toustes avec la même légèreté.
On veut détruire la culture du viol.
On veut que la peur change de camp.

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