Il en faut du courage, de la détermination, pour expliquer encore et encore chaque jour ce que signifie le sexisme. Non les hommes ne viennent pas de Mars, ni les femmes de Vénus.

Square Chantepoulet le 8 mars 2019, on chante et les poulets observent. On se parle, on profite d’être ensemble, on se masque. A 20h30, le départ est lancé : les femmes, les personnes trans et les personnes non-binaires prennent la ville, toute-x-s ensemble contre le patriarcat et le sexisme.

Feu à la dictature des normes

Les vitrines se voient recouvertes de slogans pour le bonheur de toutes. On crie. Plusieurs prise de paroles dénoncent la précarité, en particulier la sitation des femmes migrantes ou celles qui travaillent dans la sphère de l’économie domestique. D’autres parlent de la campagne contre le harcèlement sexuel menée à l’université, où les personnes qui mènent cette dénociation se sont vues finalement accusées d’abus et d’exagération. Elles rappellent aussi, sous les cris concernés, les conséquences d’une éducation genrée et sexiste.

Le bloc des femmes kurdes prend la parole pour dénoncer la guerre que le peuple kurde subit et encourager sa défense, notamment au Rojava et au Kurdistan. Le bloc antifa envoie des fumées rouges et des tags “féministes antifascistes” se propagent. Beaucoup de pancartes et banderoles appellent à la grève des femmes le 14 juin prochain.

A l’arrivée à la Place Neuve, une banderole géante se déploie sur le Conservatoire de musique : “feu à la dictature des normes”. Tout le monde crie et applaudit.

La non-mixité ne s’explique pas, elle se vit. Il suffit d’essayer pour voir la différence, une manif sans mec, ça change. Tous ces sourires, ces visages radieux et cette puissance collective démontrent l’importance de cette pratique. Si encore vous n’aviez pas compris, voici un tract qui l’explique :