Migrations - Frontières Expulsion Jean Dutoit

[Lausanne] Jean Dutoit : Appel à rassemblement le 22.09 et communiqué du 20.09

La Ville de Lausanne a obtenu son feu vert pour nous mettre dehors. Lors de l’audience du vendredi 18 septembre, le président du Tribunal d’arrondissement de Lausanne, Lionel Chambour, lui a donné raison en l’autorisant à nous évacuer. Il nous a laissé quatre jours de ce weekend prolongé pour vider les lieux, d’ici au mardi 22 septembre à midi.

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN MARDI 22 SEPTEMBRE A 11H A LA ROUTE DE BERNE

Lausanne |

Après avoir tenté de renvoyer le « problème de la migration » aux autorités cantonales, et vice versa, la Ville a laissé la justice décider à sa place, se déchargeant ainsi de toute responsabilité politique dans cette décision. Elle invoque un préjudice économique « catastrophique » engendré par la suspension du chantier de rénovation pour justifier le retour à la rue d’une huitantaine de personnes, à l’approche de l’hiver. Elle parle le langage de l’argent face à des gens qui gèlent sur les bancs publics, et qui n’en peuvent plus d’être traités comme des bêtes.

Selon nous, c’est la réalité de cette urgence humanitaire qui est « catastrophique ». Nous nous appuyons sur l’article 33 de la constitution vaudoise, obligeant les autorités à offrir un logement décent à toute personne sur son territoire, quel que soit son statut. L’article stipule qu’il doit s’agir d’un logement conforme à la dignité humaine, qualité à laquelle les abris antiatomiques proposés par le Service de la Population ne répond pas. Ces bunkers sont une atteinte à la santé psychique et physique des personnes.

Fidèle à son discours depuis notre expulsion du jardin du Sleep-in à Malley, la Municipalité refuse d’ouvrir une amorce de réflexion. En enjoignant les membres du collectif à entamer une procédure d’asile et à s’enregistrer au Service de la Population (qui, relevons l’hypocrisie de la proposition, est fermé jusqu’au mardi 22 septembre, précisément), elle les renvoie à la rue.*

Comme si, du moment que ces rues ne sont plus celles de Lausanne ou Renens mais deviennent celles de Rome ou Malaga, le problème était résolu. Nous dénonçons la politique de l’autruche des politiciens-ennes et sa lâcheté face à une situation à laquelle il leur incombe de trouver une solution.

La Ville a néanmoins fait un pas en évoquant l’éventualité d’ouvrir l’abri PC de la vallée de la Jeunesse un mois plus tôt que d’habitude. Mais à nouveau, cette proposition ne semble pas autre chose qu’une mascarade puisque celle-ci sait très bien (et nous l’a dit ouvertement) que l’abri est déjà saturé avant même d’ouvrir ses portes.

Nous répétons que CESSOLUTIONS” N’EN SONT PAS, et qu’elles sont la preuve d’un déni complet de la situation de ces personnes qui, quel que soit leur statut, vivent ici en ce moment et n’ont pas d’endroit où dormir.

La transformation de l’ancienne école de Petit-Vennes en une garderie constitue à nos yeux un prétexte pour rester aveugle à l’urgence et la précarité de la situation dans laquelle vivent les membres du collectif. Par son refus catégorique d’assumer ses responsabilités, la (non)action de la municipalité était déjà une véritable démission. Mais en renvoyant une fois encore toutes ces personnes à la rue à travers une décision de justice, elle mène une offensive contre leurs droits les plus fondamentaux.

Le collectif de la route de Berne 50

Après la décision imminente d’expulsion du tribunal d’arrondissement de
Lausanne, nous appelons toutes les personnes solidaires du collectif
Jean Dutoit à se rassembler !

Venez toutes et tous demain mardi 22 septembre à 11 heures à maison de la route de Berne 50 ! Merci de faire circuler !

Agenda

[Lausanne] Jean Dutoit : Communiqué du 20 septembre 2015

 mardi 22 septembre 2015  11h00 - 19h00
 mardi 22 septembre 2015
11h00 - 19h00
 50 Route de Berne, Lausanne,

 

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