Anticapitalisme Matières premières D Collectif Autonome

[Lausanne] Pour en finir avec le commerce néocolonial, manifestons contre le sommet des matières premières !

Le lundi 27 mars, au Beau-Rivage Palace de Lausanne, se tiendra pour la 6e année consécutive le Sommet mondial des matières premières. Les grandes entreprises du négoce, les multinationales de l’extraction et des banques d’investissement vont se retrouver pendant deux jours pour « discuter des tendances, des éventuels problèmes, des évolutions et du rôle de certains acteurs au sein de la chaine, notamment les banques » [1]. Autrement dit, au Beau-Rivage Palace, l’élite globalisée, les traders, les néo-colons et les banquiers s’organisent ; ils organisent le pillage des ex-colonies, de façon préméditée et de manière à en tirer le maximum de profit.

Lausanne |

Le prix du billet d’entrée au Sommet, hors invitation, est fixé à 2’995 Euros. Sur les 50 intervenant.e.s invité.e.s on compte 43 hommes blancs. Pendant deux jours, c’est donc surtout entre riches hommes blancs que l’on va chanter les louanges de la « mondialisation heureuse », celle qui maintient en place des rapports de domination économique hérités de la colonisation et qui jette, chaque jour, des milliers de personnes dans la misère. Depuis les émeutes de la faim en 2008, il est clair que ces sociétés participent directement à l’augmentation des prix des denrées alimentaires.

Si les néo-colons se réunissent en Suisse ce n’est pas par hasard, mais simplement parce que nombre d’entre eux sont déjà là. La Suisse est la première place de négoce des matières premières au niveau mondial. Selon un rapport de la Confédération de 2013, 60% du café, 50% du sucre, 60% des métaux, 35% des céréales et 35% du pétrole mondial sont négociés en Suisse. Entre 2003 et 2011, les revenus liés à ce pillage sont passés de 2 milliards à 20 milliard de francs par an.

A Genève, on compte pas moins de 400 sociétés de négoce attirées par des taux d’imposition indécents. Pendant que le couple Maudet-Jornot s’acharne à criminaliser les migrantEs qui, bien souvent, sont originaires des pays appauvris par le commerce des matières premières, la Suisse, comme elle l’a toujours fait, accueille à bras ouverts les véritables responsables, les véritables criminels. Déjà à l’époque coloniale, la Suisse avait su s’enrichir sans se salir les mains trop publiquement. Il en va de même aujourd’hui.

Pas de justice pas de paix

Pour qu’ils ne dorment pas sur leurs deux oreilles

Pour en finir avec ce commerce néocolonial

Rendez-vous le Lundi 27 mars 2017 18h à la Place Saint-François à Lausanne !

Collectif Autonome D

Notes

[1G.Vermersch, directeur financier, Mercuria

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