Anticapitalisme Anticapitalisme

Le pouvoir de l’amour vaincra !

La nuit du 14 février, à l’approche des élections complémentaires, nous avons célébré la Saint-Valentin à notre manière.

Lausanne |

La nuit du 14 février, à l’approche des élections complémentaires, nous avons célébré la Saint-Valentin à notre manière. Loin des magasins de fleurs rose pétrole, des restos au menu genré, de la consommation des corps et l’échange du plaisir conditionné nous avons rappelé la dimension révolutionnaire de l’amour. Bientôt, le pouvoir de l’amour vaincra l’amour du pouvoir. Sur la façade méprisante du château abritant le Conseil d’État, nos mots tracés à l’encre noire semblent bien pâles. Pourtant, ils sont porteurs d’une puissance capable de renverser ces vieilles pierres. Car l’amour, cette force qui mène les êtres collectifs à s’unir, peut aussi être disruptive en nous menant à refuser la société abjecte qu’on nous impose et en s’opposant aux liens économiques oppressants et aliénants.

Nous ne voulons nous associer que par affinité, créer des forces collectives capables de repousser nos limites individuelles et affirmer ainsi des rapports radicalement autres et émancipateurs. Il s’agit alors de libérer l’amour de tous ses carcans normatifs. Il nous faut lutter contre les injonctions du patriarcat, du capitalisme et de l’État (hétéronormativité, consommation, mariage, hiérarchie a priori de différentes catégories de relations…) et leurs cohortes de normes romantiques et sexuelles mutilant l’infinité des possibles relationnels. Ensemble, reprenons le pouvoir sur nos vies.

Nous construisons un monde sans dominations, où chaque personne est libre d’exister dans toute sa singularité et d’aller au bout de ce qu’elle peut, un monde réellement solidaire, féministe, anticapitaliste, antiautoritaire et socialement écologiste. Pour cela, il faut que ces murs ainsi que bien d’autres tombent et la peinture ou les mots d’amour ne suffiront pas. Car si nous nous efforçons d’en construire un nouveau, le vieux monde ne s’effondrera pas tout seul.

On nous propose d’élire prochainement quelqu’un·e pour nous représenter au Conseil d’État, instance exécutive du canton de Vaud. L’idée même qu’une institution prétende se substituer à nous alors qu’elle usurpe nos forces et nous dicte une manière d’être nous répugne. Le pouvoir de l’État n’existe qu’en confisquant le nôtre. Tout comme nous refusons les intermédiaires nous refusons d’entrer dans leur système de compromission hypocrite et hiérarchique. Notre soi-disant démocratie ne fait que maintenir les mêmes élites politiques et économiques au pouvoir qui ne servent que leurs propres intérêts, ceux des lobbys, ceux des riches. Nous ne prendront pas part à leur mascarade écoeurante. Voici notre bulletin de vote. Voici notre voix, notre cri. Il est chargé d’amour et de colère. Puisse-t-il s’unir à ceux de toustes les révolté·e·s !

Bisous aux camarades en exile.

Anarchie relationnelle et révolte amoureuse,

CUNI
(Collectif Uni par la Nécessité Insurrectionnelle)

Notes

DANS LA MÊME THÉMATIQUE

À L'ACTUALITÉ

Publiez !

Comment publier sur Renversé?

Renversé est ouvert à la publication. La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site. Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions, n’hésitez pas à nous le faire savoir
par e-mail: contact@renverse.co