Mais là où les luttes sociales se sont formées, l’État a également réagi par la répression. D’autres projets ont été contraints de tirer un trait. Le projet Fabrikool a été autorisé en mars dernier. D’autres tentatives d’acquisition de nouveaux locaux, comme à la Brunnmattstrasse 46a, à la maison de retraite de Zollikofen et à la Bitziusstrasse 13, ont été rapidement étouffées dans l’œuf.
Le projet de maison de la famille Osterhase à Ostermundigen a également pris fin en automne 2019, et a été démoli peu après.
Les accusations pour des infractions présumées telles que la “violation de la paix” (troubles à l’ordre public), les dommages à la propriété, l’obstruction aux affaires officielles, l’intrusion et bien d’autres sont les vestiges d’une année mouvementée. Avec la nouvelle loi sur la police, le pouvoir judiciaire est encore plus important. Les caractéristiques autoritaires de l’État deviennent de plus en plus claires.
Les courants de droite croissants dans le monde entier provoquent une augmentation de la répression et de la violence étatique. L’État légitime la violence et la surveillance en protégeant ses citoyens. Notre liberté meurt à travers la sécurité et sert aux dirigeants pour sécuriser leur position. L’État veut contrôler les données personnelles, avoir un aperçu de notre vie privée et avoir une influence sur la vie des gens. Cela nous affecte tous et toutes d’une façon ou d’une autre.
Il devient donc de plus en plus urgent de résister à ces efforts et de mettre en place de nouveaux mécanismes répressifs. Partout dans le monde, les gens se lèvent pour résister à l’oppression du patriarcat, du capital et du pouvoir d’État. Par exemple au Chili, en France, en Grèce ou en Rojava. Nous ressentons la force de ces luttes depuis des mois jusqu’ici.
C’est pourquoi nous descendrons dans les rues le Nouvel An pour penser à toutes celles et ceux qui ont été touché.e.s ou tué.e.s par la répression. Par exemple Kilu qui a perdu la vie en garde à vue le 26.12.18 et les nombreux.ses autres qui sont resté.e.s pour la plupart inconnu.e.s. Nous voulons profiter de cette nuit pour exprimer nos préoccupations dans les rues et montrer à l’État que nous ne nous laisserons pas abattre par cette violence. Plus fort.e.s que jamais, il est important que nous soyons solidaires et que nous luttions pour un monde meilleur dans lequel nous nous organisons sans police et sans État.
Transformons la nuit en jour le 31 décembre
22:00 Place de la gare de Berne
Nous restons ingouvernables !