Cette relation ne va en effet pas de soi. La célèbre (dernière) thèse sur Feuerbach (« Les philosophes ont seulement interprété le monde de diverses manières, ce qui compte, c’est de le transformer ») oblige à repenser de fond en comble la philosophie, de la « réaliser » ou de la « dépasser ». Or, ce dépassement pose des questions cruciales autant pour la philosophie que pour la compréhension de l’œuvre de Marx : n’est-il pas contradictoire d’appeler à dépasser la philosophie, cet appel étant lui-même un discours théorique ?
Afin d’éclairer la relation ambiguë de Marx à la philosophie, le cycle de conférences du Groupe genevois de philosophie prend le parti de tourner dans tous les sens le rapport entre Marx et la philosophie.
- Marx, philosophe (ou non) ?
- Marx, lecteur des philosophes ?
- Les philosophes, lecteurs de Marx ?
En proposant ce parcours, nous prenons au sérieux une phrase du (très) jeune Marx qui, dans une lettre à son père, écrivait : « l’objet lui-même doit se révéler comme contradictoire et trouver son unité dans son développement "1 ; ce qui ne vas pas sans ouvrir d’autres questions philosophiques.
Les prochaines conférences auront lieu les lundi 19 novembre, 28 janvier, 11 mars et 3 juin à Uni Mail de 18h15 à 20h (salle M1170 ; sauf le 19 novembre en M2170). L’entrée est libre.
1. « Élan romantique », in Œuvres choisies I (éd. de N. Guterman & H. Lefebvre), 1963, Gallimard, Paris.