Quelques litres de peinture jaune pétant ont été pulvérisés sur le bâtiment qui concentre les administrations de l’état français à Genève, en solidarité avec les personnes qui subissent les violences policières et contre la répression qui s’abat sur le mouvement des Gilets Jaunes et contre toute celles et ceux qui se battent pour des conditions de vie dignes, qui contestent l’oppression capitaliste ou qui ne correspondent pas à ses logiques.
Depuis le début de la mobilisation des Gilets Jaunes et face aux critiques, les politiciens français insistent pour qu’on ne parle pas de “violences policières” ni de “répression”. Ces mots jettent un éclairage trop cru sur leurs pratiques, et ils aimeraient bien que nous finissions par accepter comme une normalité leur “gestion de la population” ultraviolente.
Ce ne sera pas le cas.
Nous n’acceptons pas la violence de l’état et des patrons comme légitime.
Ils s’indignent des dégâts causés par les émeutes et tentent de les faire passer pour des actes dénués de sens. Mais il n’est pas difficile de voir que ces actes sont une réponse à la violence générée par le système capitaliste. Système que, justement, l’état et les patrons entretiennent et dont ils profitent. Ils tentent de nous faire croire que nous méritons de nous faire éborgner, tabasser, tuer, enfermer si nous cassons les vitrines dans lesquelles on nous vend, trop cher, des choses dont on aurait besoin. La violence c’est que nous devons payer pour ces choses. La violence c’est qu’on nous tire dessus quand nous revendiquons l’accès à ces choses.
Nous n’acceptons pas non plus la collaboration de la Suisse, à travers ses industries qui vendent tranquillement à la police française les flashballs utilisés pour tirer sur les manifestant.e.x.s [1]. Tant que les états organiseront la répression en coopérant à travers les frontières, nous résisterons et construirons des solidarités de même.
Nous ne trouverons jamais acceptable que chaque année en Suisse, en France et partout ailleurs, la police tue. Nous n’acceptons pas le racisme de l’état qui fait que ce sont toujours les mêmes qui sont tué.e.x.s et nous considérons avec dégoût toutes les justifications que celui-ci donne à ces meurtres. Nous pensons à Lamine, Mike, Hervé, Ümut, Zineb Redouane, Wissam, Adama, Zyed, Bouna, et tant d’autres.
Solidarité avec leurs familles.
Solidarité avec les gilets jaunes.
Feu aux frontières.
G.I.L.E.T
Groupe Intergalactique de Luttes Emancipatrices Transfrontalières.