Antispécisme - Libération animale

Pour une lutte antispéciste révolutionnaire, anarchiste et intersectionnelle !

À l’heure où la répression policière et judiciaire se fait de plus en plus sévère à l’égard des activistes antispécistes (notre camarade Matthias est en détention depuis 142 jours à la prison de Champ-Dollon et le collectif doit supporter bientôt son 12e procès), il nous semble plus que jamais important de défendre la pratique de l’action directe, de s’organiser face à la répression, de s’allier avec les autres luttes émancipatrices et de soutenir la création de territoires de résistance pour l’autonomie des personnes opprimées.

Depuis 2016, nous essayons par un activisme plus offensif de répondre à ces questions : comment faire en sorte que notre lutte esquisse effectivement un dépassement réel, en acte, du spécisme ? Comment penser et concrétiser l’antispécisme comme un projet politique global de remise en cause de la domination spéciste, mais aussi des autres dominations ?

Lausanne |
  • > Ce que nous défendons :

UN ANTISPÉCISMEVOLUTIONNAIRE ET PUISSANT / Nous avons lâché les tracts, les pancartes et les caméras pour se saisir des vrais outils révolutionnaires que sont les coupe-boulons, les pieds de biche, les pavés, les marteaux et les pioches ; des outils avec lesquels nous mettons en place des pratiques de lutte menant à un HAUT NIVEAU DE CONFLICTUALITÉ vis-à-vis des responsables de l’exploitation animale.
Ainsi depuis 2016, notre collectif organise des blocages d’abattoir (17 blocages partout en Europe), des occupations de sièges sociaux, des actions de libération et oeuvre quotidiennement à la création d’espaces de résistance (des « sanctuaires » où vivent les personnes animalisées exfiltrées du système de domination et d’exploitation).

Le mouvement animaliste demeure dans l’échec depuis trop longtemps parce qu’il se focalise sur un miliantisme légaliste et collaborationniste avec les institutions, alors que seule la confrontation directe peut nous permettre d’installer un vrai rapport de force avec le pouvoir spéciste. Nous n’avons pas plus besoin de l’État que de celleux qui se posent en boucliers entre le pouvoir et ses opposant.e.s, en amorti.e.s des colères, en modérateurs.trices des révoltes appelant au calme et à la discipline et condamnant perpétuellement les bloqueurs.ses, les illégalistes, les saboteurs.ses et les casseurs.ses, les révolutionnaires, etc.

NOUS VOULONS REPRENDRE L’INITIATIVE, IMPOSER LA LUTTE ANTISPÉCISTE COMME UN COMBAT ÉMANCIPATEUR (ET PAS UNE LUBIE LIBÉRALISTE ET ÉGOÏSTE POUR QUELQUES PRIVILÉGIÉ.E.S) ETPONDRE À L’URGENCE DU FEU !

Nous refusons donc de collaborer avec le pouvoir institutionnel et capitaliste dans l’espoir d’obtenir des réformettes qui font gagner des adhérent.e.s et dons aux associations mais abandonnent les victimes à leur sort !
C’est tout un système qu’il faut changer, pas simplement un article de loi. Nous voulons briser les chaînes de tou.te.s les prisonnièr.e.s, briser l’aliénation au pouvoir, mais c’est avant tout pour la liberté et l’émancipation de chaque individu.e que nous luttons : nous défendons et pratiquons un antispécisme anarchiste (amoral, illégaliste et anticapitaliste) et intersectionnel.

★ L’ACTION DIRECTE, UNE BOUFFÉE DEEL DANS L’ESPACE SCLÉROSÉ ET VIEILLISSANT DU DISCOURS / S’il est bien évidemment nécessaire de parler et d’expliquer le monde, de réfléchir et de produire du « savoir » ; quand on vit et lutte avec des personnes opprimé.e.s, certaines décisions appartiennent à une autre dimension du réel, une dimension sensible et donc immédiatement éthique ; or, la politique classique, y compris d’extrême-gauche, s’est fondée sur la dénégation de cette dimension.

La gauche dans son ensemble (c’est à dire toutes les forces qui luttent pour un monde plus juste) a aujourd’hui largement déserté le réel. Nous voulons redonner à la politique une dimension concrète car elle est une question de vie ou de mort pour toutes les personnes opprimées.

DES COMPLICES DE LUTTE, PAS DES SAUVEURS.SES / Nous voulons autre chose que cet antispécisme paternaliste basé sur une politisation de la souffrance, une politique qui se fait « à la place de », qui « parle au nom de » et produit par conséquent un écart entre celleux qui ont le pouvoir de donner et celleux qui ont l’espoir de recevoir. Nous voulons débarrasser la lutte antispéciste de cette imagerie « humanitaire » qui montre une machinerie déjà programmée dans laquelle les personnes animalisées ne sont que des pauvres figurants à la fois faibles et impuissants par leurs corps et absents comme sujets concrets.

Nous sommes leurs complices, pas leurs sauveurs.ses !
Notre souci est de parvenir à ouvrir de nouveaux fronts de lutte car l’agir politique est une question de gestes, pas de discours. Il n’y personne à « convaincre » ou à « informer », seulement de nouveaux espaces politiques à faire émerger. Celles et ceux pour qui, comme nous, la marche de ce monde est insoutenable, rejoindront ces espaces, que blocages, libérations, sabotages et occupations peuvent contribuer à faire surgir. Ces pratiques nous permettent d’ACCROÎTRE NOTRE AUTONOMIE et d’entraver les desseins de l’industrie spéciste car nous ne nous battons pas pour l’avènement d’un « capitalisme vegan » mais pour l’ÉMANCIPATION D’UNE CLASSE SOCIALE OPPRIMÉE ET INVISIBLE, pour l’autonomie des personnes opprimées.

★ DÉFENDONS UN TERRITOIRE POUR L’AUTONOMIE ET L’AUTODÉFENSE POLITIQUE DES OPPRIMÉ.E.S / La force d’une lutte vient de ce qu’elle parvient à construire comme alternative réelle, comme contre-monde ou nouveau monde, de sa capacité à renouveler l’action politique et interpeller l’espace des luttes, à sortir de l’abstraction du discours et de l’idéologie.
L’injustice sociale se construit aussi à travers l’espace et son usage, d’où l’importance de produire des espaces de résistance ou « contre-espaces ». C’est pourquoi notre pratique de l’action directe ne s’arrête pas aux portes des abattoirs.
Si nous voulons mettre les opprimé.e.s au premier plan de la lutte, nous devons les aider à exister, à se défendre et à gagner une forme d’autonomie et pour cela il nous faut « conquérir des territoires », arracher des espaces où ils peuvent retrouver dignité et puissance.
Ces territoires en lutte nous les créons partout dans toute l’Europe, nous nous organisons pour bâtir cette géographie radicale et émancipatrice.

Depuis sa création, notre collectif a accueilli et « libéré » des geôles spécistes plus de 400 individu.e.s qui vivent aujourd’hui dans nos sanctuaires mais aussi sur d’autres terres d’accueil avec lesquelles nous entretenons des liens étroits.

UNE LUTTE POLITIQUE / Notre lutte est viscéralement politique car toute lutte contre une oppression est une lutte engagée contre le système de domination dans sa globalité.
Nous ne voulons plus d’un antispécisme récupérable par le capitalisme ou la droite et l’extrême-droite, nous inscrivons notre lutte à l’extrême gauche comme un combat contre le système de domination.
Nous voulons un antispécisme révolutionnaire, anarchiste, anticapitaliste et intersectionnel car il nous apparaît essentiel de redire avec force que la lutte antispéciste est une lutte politique et que cette lutte s’inscrit dans un combat plus général contre toutes les oppressions. Nous pratiquons un activisme intersectionnel et rejetons l’apolitisme affiché du mouvement animaliste et ses complaisances franchement nauséabondes avec les idéologies fascistes ou d’extrême-droite. Notre lutte antispéciste doit prendre en compte les autres oppressions et affirmer la nécessité de combattre toutes les dominations (islamophobie, racisme, sexisme, homophobie, xénophobie, etc).

★ S’ORGANISER & SE LIER : NE JAMAISGLIGER CE QUE TOUTE AMITIÉ AMÈNE DE POLITIQUE / Ces soirées de soutien sont aussi l’occasion de créer de précieuses complicités dans la lutte, de fabriquer du « lien insurrectionnel » et d’encourager une pratique autonome de l’action directe.
L’amitié n’est pas que pure affection sans conséquence, c’est aussi le terreau des luttes efficaces !

On ne se lie jamais innocemment dans une époque où tant de frontières autoritaires nous séparent, où tant d’obstacles de toutes sortes nous empêchent de construire un « nous » collectif, un « nous » puissant qui transcende les préjugés sexistes, spécistes, racistes, etc...

Partout, traçons des solidarités et des fronts contre le système de domination spéciste !
C’est dans chaque petite « commune » ainsi formée que se prépare une véritable révolution.

Ne perdons plus de temps à attendre le « bon moment » pour s’organiser, il est déjà là.


  • > Au programme de cette soirée :

★ De 19h à 20h : Discussion-débat sur la lutte antispéciste avec projection de vidéos d’action et d’entretiens.

★ De 20h à minuit :

  • Stand de vente d’illustrations et affiches engagées,
  • Cantine vegan salé et sucré / bar (le tout à prix libre),
  • Table d’info du CSAA (Comité de Soutien aux Activistes Antispécistes)
    * https://csaa.noblogs.org
  • Point de collecte pour notre camarade Matthias en détention depuis 150 jours à la prison de Champ-Dollon en Suisse.

On vous attend nombreux.ses !

N.B. : L’intégralité des bénéfices récoltés lors de la soirée seront reversés à notre caisse anti-répression et au sanctuaire du collectif.

P.S.

Nous rappelons par ailleurs que les comportements nocifs ne sont pas les bienvenus dans nos évènements (pas de comportements sexistes, racistes, spécistes, homophobes, transphobes etc).

Enfin, merci de respecter le lieu et les personnes qui nous accueillent !

Agenda

Pour une lutte antispéciste révolutionnaire, anarchiste et intersectionnel !

 vendredi 17 mai 2019  19h00 - 22h30
 vendredi 17 mai 2019
19h00 - 22h30
 L’Espace Autogéré,

 

Rue César-Roux 30,
1005 Lausanne

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