Cet été, le rectorat de l’université de Genève a décidé sans aucune consultation d’augmenter les taxes d’inscription dès janvier 2017. Malgré plusieurs réunions de négociations avec des étudiant-e-s, le rectorat n’a pas l’intention de revenir en arrière alors même que cette augmentation a été rejetée par l’ensemble des corps représentés à l’assemblée de l’université (27 voix à 5) le 30 novembre 2016.
Combler les trous dans le budget de l’université sur le dos des étudiant-e-s est scandaleux. Alors même que le rectorat s’était engagé auprès des étudiant-e-s à ne pas augmenter leur coût, il le fait de façon détournée allant ainsi à l’encontre de l’ensemble des corps de l’université. Une pratique antidémocratique de mauvais égard pour une institution qui se veut exemplaire.
Cette augmentation des taxes crée une discrimination entre les étudiant-e-s titulaires d’une maturité suisse et les autres étudiant-e-s. En effet, les étudiant-e-s titulaires d’un diplôme suisse devront désormais payer 50 francs pour s’inscrire à l’université et les étudiant-e-s titulaires d’un diplôme étranger 150 francs. L’université de Genève, qui se targue d’être l’université la plus internationale d’Europe, participe en parallèle au discours de fermeture.