Répression - Enfermement Police Racisme

[Lausanne] Récit d’une violence policière

En date du 2 mai 2016, plus d’une centaine de policier.ères sont intervenu-e-s au sein du Café de l’Ouest. La violence est extrême. Des dizaines de personnes sont interpellé-e-s, sans raison, sommé-e-s de présenter leurs « documents ». Le motif est apparent, il s’agit de la couleur de peau, dans la mesure où des hommes noirs sont interpellés alors qu’ils passent devant le restaurant, sans même y être entrés.

Lausanne |

Les mesures utilisées sont d’une extrême violence. Les personnes présentes sont sommées de ne pas bouger et de présenter leurs documents d’identité. Les policiers.ères leur enroulent un sac en nylon autour du cou, contenant leurs affaires personnelles, et y inscrivent un numéro. Chaque personne se retrouve dénuée de tout, et affublée d’un nombre. Les policiers.ères sont masqué.e.s d’une cagoule, et les emmènent dans un bunker sous une école. Sans information, sans droit, sans savoir ce qu’il pourrait y arriver.

Dans le bunker, ils doivent se mettre nus, se faire fouiller dans des toilettes, un par un. Des fouilles anales sont effectuées sans présence de docteur. Prise de photos, prise d’empreintes digitales. Et puis des heures passées assis. Toujours aucune information. Les policier.ères rigolent en les regardant, assis par terre. Des gens osent dire que les menottes sont trop serrées, les policiers.ères viennent et les serrent encore plus fort. L’accès à l’eau, aux toilettes, est refusé. Des longues heures passées sans savoir ce qu’il se passe. La seule réponse, c’est celle-ci : il s’agit d’un contrôle normal. Normal ? Aucun contrôle n’est « normal », et encore moins celui-ci.

Certaines personnes sont emmenées au poste de police, dans ces voitures, ces fourgonnettes où sont construites des petites cages, uniquement capables de contenir une personne, face contre grillage, sans possibilité de bouger. Aucun contrôle n’est normal. Et encore moins celui-ci.

Dans les récits médiatiques, il ne s’agit même plus d’essayer de justifier cette violence par la « chasse » à la drogue, comme à l’accoutumée. Les responsables le crient haut et fort : la prise est minime, mais ce n’était pas le but. Tout est à découvert, il ne s’agit pas de drogue, il s’agit de racisme, apparent, assumé.

Nous sommes là, nous nous battons contre vous. Policiers.ères, agent.e.s de sécurité, nous mettrons des mots sur vos actes, nous agirons contre votre violence. Nous refusons le silence. Face à votre haine, nos paroles résonneront plus forts.

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