La Ville veut louer le terrain à des promoteurs qui y construiront des immeubles avec des loyers, on peut le supposer, bien plus chers que ceux pratiqués jusqu’ici. En attendant qu’un projet émerge du concours d’architectes dans quelques années, et que le terrain ait pris de la valeur (spéculation...), elle prévoit de planter un champ de tournesols pour cacher le terrain vague laissé par la démolition.
Une contre-expertise demandée par les habitant.e.s a prouvé que les bâtiments sont habitables et en bon état, et demandent seulement un entretien régulier, comme n’importe quelle maison.
Au n°5, un centre social actif depuis des dizaines d’années, où ont lieu notamment des discussions et des échanges de conseils ouverts à tout le monde (conseils juridiques, aide pour la déclaration d’impôt, traductions, etc.) va être fermé.
La Ville ne parvient déjà pas à aller au bout de ses projets actuels (comme par exemple le musée de la ferme des Tilleuls), mais elle veut encore raser des maisons et expulser des gens qui vivent ici et maintenant alors qu’elle n’a aucun projet concret.
La démarche des autorités correspond à une logique de gentrification : vider les quartiers populaires des centre ville pour y installer des logements pour riches et des grands magasins, et repousser les gens moins privilégiés à la périphérie.
CES DEUX MAISONS SONT ENTIEREMENT HABITEES.
CE SONT DES DIZAINES DE PERSONNES QUI SERONT A LA RUE SI ELLES SONT DEMOLIES.