Antiracisme - Luttes décoloniales UDC Elections/Votations

[Suisse] Une votation ne suffit pas à abattre le racisme d’Etat…

Un texte qui revient sur la votation de ce week-end sur le renvoi effectif des étrangers criminels.

Suisse |

Cela devient malheureusement une habitude, chaque année ou presque, les citoyen-nes ayant le droit de vote en Suisse sont appelé-e-s à voter des lois racistes. Ce dimanche 28 février, ielles étaient appelé-e-s à se prononcer sur l’initiative de mise en œuvre de l’UDC.

Bien que cette initiative ait été refusée, ne nous réjouissons pas trop vite. En effet, si le peuple a refusé largement l’initiative UDC, le parlement fédéral a préparé sa propre loi de mise en œuvre de l’initiative « Pour le renvoi des étrangers criminels ». Le résultat de ce dimanche ne change en rien la politique d’asile inhumaine de la confedération qui criminalise les personnes migrantes. La pression constante exercée par l’Etat, à travers le harcèlement policier, la privation des moyens de subsistance, la détention administrative, etc. va continuer d’augmenter. La situation de précarité extrême dans laquelle les migrant-e-s sont forcé-e-s à vivre ne leur offre aucune perspective, ielles sont traité-e-s comme des indésirables dans notre pays.

Manifestation contre la venue de Blocher à Lausanne en 2007

Depuis le début des années 2000, les partis d’extrêmes droites ont réussi à canaliser et à utiliser la peur des classes populaires en agitant la menace du chômage dont ils rendent les immigré-e-s responsables. Cette manœuvre électoraliste leur permet de faire avancer, sous couvert de la défense des interêts de la population, leurs idées nauséabondes.
Dans ce contexte, si nous nous réjouissons de la défaite de l’UDC, nous appelons toutes les personnes qui se sont senties concernées par ce vote à exprimer leur solidarité avec les migrant-e-s de manière quotidienne et ainsi refuser le repli identitaire que veut nous imposer l’UDC. De plus nous rappelons que le vote n’est pas une action politique suffisante pour contrer la xénophobie, c’est un combat de tous les jours qui ne se mène pas uniquement dans les couloirs du parlement.
Il est temps de prendre conscience que nos ennemis ne sont pas les migrant-e-s qui fuient une situation économique désastreuse ou cellieux qui cherchent à échapper à la guerre. Nos véritables ennemis sont ceux qui mettent en place des politiques d’austérités et qui cherchent à diviser les classes populaires.

Soutenons les migrant-e-s dans leurs luttes quotidiennes et organisons-nous contre l’Etat et son racisme institutionnel !

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