Écologie - Antiindustriel

TOURNÉE “DECOLONIZE AMERICA !” WATER IS LIFE - NATIVE LIVES MATTER

NATAANII MEANS - WITKO - TUFAWON - ALAS

Du 13 octobre au 6 novembre 2017
(Tournée en France, Italie, Suisse, Pays Basque, Belgique, Pays Bas, Allemagne / mobilisations autour de la COP23)

Présentation & concert à la Makhno (4 pl. des Volontaires 1204 Genève) le mercredi 25 octobre 2017.

USA |

Après avoir participé à la célébration de la Journée internationale de solidarité avec les peuples amérindiens, organisée à Paris, le 14 octobre, quatres jeunes artistes et activistes décoloniaux autochtones, Nataanii Means, Witko, Tufawon et Alas, ayant tous passés plusieurs mois dans les campements de résistance à Standing Rock contre la construction de l’oléoduc DAPL (en tant que manifestants ou en tant qu’infirmière de premier secours – deux de ces jeunes ont été interpellés par la police lors d’actions directes) entameront une tournée dans plusieurs villes d’Europe (France, Italie, Suisse, Pays Basque, Belgique, Pays Bas, Allemagne / mobilisations autour de la COP23...) dans le cadre d’une tournée intitulée « Decolonize America ! : Water is life / Native Lives Matter », du 14 octobre au 6 novembre 2017. Cette tournée sera ponctuée dans chaque ville traversée, de discussions, d’échanges et de concerts de Hip Hop politique, pour mobiliser la jeunesse des quartiers populaires, ainsi que les personnes solidaires des peuples autochtones et de leur combat pour la préservation de la Terre Mère. Cette tournée qui vise à demander le désinvestissement des banques en Europe qui financent des projets liés à l’extractivisme et affectent la vie des peuples autochtones en perpétuant le colonialisme doit se terminer en Allemagne, début novembre lors des mobilisations autour de la COP23.

Nataanii Nez Means, jeune artiste et militant diné/navajo, omaha et sioux oglala lakota, qui utilise le Rap et la musique pour parler des combats de la jeunesse autochtones coincées entre deux mondes (traditionnel et moderne). Nataanii est le fils d’un des dirigeants historique de l’American Indian Movement (AIM), Russell Means et il veut continuer à honorer la mémoire et les luttes de son père dans les années 1970. Il a soutenu le mouvement #NoDAPL au camp Oceti Sakowin depuis le mois d’août, jusqu’à l’expulsion du camp en février. Ce jeune protecteur de l’eau a été en première ligne de la résistance contre la construction de l’oléoduc DAPL en dépit de la brutalité policière et de son arrestation en octobre dernier, le même jour qu’une autre militante amérindienne Red Fawn Fallis, qui est toujours incarcérée dans le Dakota du Nord, et qui risque elle de 25 ans de prison à perpétuité. Depuis l’expulsion des campements de résistance, il a été impliqué dans différentes campagnes et
actions de désinvestissement que ce soit aux USA ou en Europe. Artiste Hip-Hop autochtone, Nataanii a lancé une tournée aux USA : « Wake Up The World ! Voices of water ! » avec plusieurs rappeurs autochtones ayant participé au combat à Standing Rock afin de mobiliser la jeunesse amérindienne ou non dans le combat contre le projet DAPL, sensibiliser à l’importance de l’eau comme source de vie et lutter contre l’exploitation des énergies fossiles et l’extractivisme capitaliste ;

Nataanii Means

Mike “Witko” Cliff, jeune artiste contemporain, graffeur, activiste et rappeur sioux oglala lakota, originaire de la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du sud. Il a un diplôme dans les nouvelles technologies et les médias qu’il a obtenu à l’Institute for American Indian Arts (à Santa Fé, ville où il réside actuellement). Il a participé à de nombreux programmes et ateliers de prévention contre le suicide des jeunes sur les réserves amérindiennes, notamment sur sa réserve à Pine Ridge. C’est un « guerrier » dédié à son peuple et à sa culture. Il a participé et à la grande marche populaire pour le Climat "People’s Climate March" à New York, en septembre 2014. C’est tout naturellement qu’il a rejoint les « protecteurs de l’eau » à Standing Rock, où il y a passé plusieurs mois, jusqu’à son arrestation en février 2017, lors du démantèlement du campement "Last Child Camp". Il est un des rappeurs autochtones qui a rejoint Nataanii Means dans la tournée : « Wake Up The World ! Voices of water ! » ;

Witko334

Rafael Gonzalez "Tufawon", jeune rappeur, producteur hip hop et activiste sioux dakota et portoricain. Originaire de Minneapolis, cet artiste reconnu mélange dans ses textes ses deux héritages : amérindien et portoricain. Il est impliqué depuis toujours dans de nombreux projets sociaux dans sa ville, notamment en faveur des minorités et des plus démunis. Il a mis ses activités d’artiste et de producteur en suspend pour rejoindre la résistance contre l’oléoduc DAPL. Impliqué en première ligne, il a été blessé par le tir d’une balle en caoutchouc par la police. Il est également un des rappeurs autochtones qui a rejoint Nataanii Means dans la tournée : « Wake Up The World ! Voices of water ! » et continue le combat contre les "serpent noirs" (les oléoducs) en soutenant activement les campagnes de désinvestissement contre ces projets mortifères que ce soit aux USA et en Europe. il a notamment participé à la tournée "Love Water Not Oil Tour" de l’ONG amérindienne Honor The Earth, dirigée par la célèbre activiste environnementale anishinabe, Winona LaDuke ;

Tufawon


Du 13 octobre au 23 octobre, nous aurons le plaisir d’avoir également dans la tournée deux femmes autochtones :

Alas du groupe “Savage Family”, jeune activiste décoloniale et rappeuse xicana. Indigène, originaire d’Amérique Centrale, elle a connu, jusqu’à très récemment, la condition de femme sans papiers aux USA. Impliquée pour la protection des migrants (diplômée en premier secours en milieu hostile, elle parcours le désert à la frontière américano-mexicaine pour apporter assistance médicale aux personnes tentant de rejoindre les USA au péril de leurs vies), des femmes amérindiennes (elle anime régulièrement des ateliers sur les droits des femmes, notamment en compagnie de la rappeuse mexicaine d’origine zapotèque, Mare Advertencia Lirika) et la lutte pour les droits des peuples autochtones, elle a rejoint le collectif de rappeurs autochtones de la côte nord-ouest : “Savage Family” et poursuit en parallèle sa carrière en solo. Elle a participé aux campements de résistance à Standing Rock pendant plusieurs mois, notamment à “Red Warrior Camp” et a été en première ligne de toutes les actions directes contre l’oléoduc DAPL, agissant en tant qu’infirmière de premier secours. Elle lutte actuellement contre le projet de construction d’un mur entre
les États-Unis et le Mexique du président Trump. Pour elle, comme pour de nombreux peuples autochtones des deux côtés de la frontière américano-mexicaine, cette ligne de partition est factice. Alas a fait sienne l’adage : “Ce ne sont pas nous qui traversons la frontière, c’est la frontière qui a divisé nos peuples”.

¡Alas!

Kanahus Manuel, est une militante Secwepemc et Ktunaxa de Colombie-Britannique au Canada. Elle fait partie d’une société de femmes guerrières de la côte nord-ouest et est la petite-fille et la fille de deux précurseurs dans la lutte pour le respect des droits des peuples autochtones au Canada : George Manuel et Arthur Manuel. Elle est connue pour son engagement contre les projets de développements sur son territoire, par exemple, contre la station de ski Sun Peaks, le mine d’Imperial Metal et la mine de Mount Polley. Elle lutte actuellement contre l’extension d’un oléoduc au Canada, le Kinder Morgan - Trans Mountain Pipeline et c’est logiquement qu’elle a participé également au combat contre l’oléoduc DAPL dans le Nord Dakota, où elle a passé plusieurs séjours dans les campements de résistance avant de se faire interpeller par la police et de se faire reconduire au Canada. Kanahus
vient, également, de lancer une campagne décoloniale contre les célébrations du 150e anniversaire de la création de la Confédération canadienne, car les droits des peuples autochtones de ce pays ne sont toujours pas respectés, notamment en Colombie-Britannique, où les premières nations vivent sur des “Territoires non-cédés”. Elle est de plus vidéaste autochtone au sein du collectif “West Coast Women Warriors Media Cooperative” et tatoueuse traditionnelle.

P.S.

Tournée co-organisée par : PeopleKonsian / BBoyKonsian / Palante BBK / CSIA-Nitassinan

Agenda

TOURNÉE “DECOLONIZE AMERICA !” WATER IS LIFE - NATIVE LIVES MATTER

 mercredi 25 octobre 2017  20h00 - 03h00
 mercredi 25 octobre 2017
20h00 - 03h00
 La Makhno,

 

4 pl. des Volontaires 1204 Genève

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