Depuis une semaine, Peter K. a été interné dans une unité spéciale Services psychiatriques universitaires de Berne en raison d’une grève de la faim qu’il mène depuis la mi-janvier au pénitentier de Thorberg. “Le forcené de Bienne” s’était fait connaître en 2010 lorsqu’il s’était retranché dans sa maison pour éviter de la perdre lors d’une vente aux enchères. Au moment où les policiers étaient venus l’arrêter, il leur avait tiré dessus avant de prendre la poudre d’escampette. Suite à cet incident, Peter K. avait été incarcéré et soumis à des mesures d’internement thérapeutique.

La grève de la faim menée par Peter K. lui a déjà coûté entre 10 et 15 kilos et sa situation pourrait devenir grave dans quelques semaines. L’objectif de cette grève est de protester contre son transfert du pénitencier de Thoune à celui de Thorberg. Les autorités bernoises traitent cette lutte avec un paternalisme affligeant. Elles vont nourrir de force le gréviste de la faim, en affirmant que leur objectif est de faire comprendre à Peter K. - qu’elles jugent irresponsable - l’absurdité de sa lutte.