L’extrême violence d’Israël n’est pas nouvelle, mais son intensité se démultiplie dans les années avec le soutien et le silence de l’Occident complice. Si le régime criminel israélien avait été tenu pour responsable et condamné il y a des décennies, nous n’en serions pas là aujourd’hui. La mort et la souffrance de tous les civil·e·s est une tragédie, dont le principal responsable est la politique de colonisation israélienne qui est à la racine de toute cette violence.

Depuis plus d’un mois, les Palestinien·ne·s
de Gaza sont massacré·e·s grâce aux armes, au financement et au soutien politique et médiatique apporté par les États-Unis, l’Europe et avec la complicité de notre gouvernement et du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), au régime colonial et d’apartheid d’Israël. Plus de 10’000 Palestinien·ne·s
 ont déjà été tué·e·s par les bombardements sur la bande de Gaza. Plus de 40 % des victimes sont des enfants, ce qui signifie qu’un enfant palestinien est tué toutes les 10 minutes. Innombrables sont les personnes blessées sans plus grande possibilité de soins. Des milliers de corps restent encore sous les décombres. Toute la population est soumise à une famine générale imposée par Israël. Plus d’un million de Palestinien·ne·s ont été déplacé·e·s à l’intérieur de l’exigu territoire et aucun endroit à Gaza n’est sûr, les bombardements se poursuivant sans aucune discrimination, au nord comme au sud de la « prison à ciel ouvert ».

Dans le reste de la Palestine, en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, le nettoyage ethnique, l’expropriation des terres et des maison se poursuit. Les attaques violentes de colons fascistes armés, aidés par l’armée, et encouragés par le gouvernement d’extrême-droite se multiplient. En un seul mois, plus de 2’000 Palestinien·ne·s ont été arrêté·e·s et plus de 130 Palestinien·ne·s ont été tué·e·s. Les 10’000 prisonnier·ère·s palestinien·ne·s sont soumis·e·s à des conditions inhumaines : Israël les prive d’électricité et d’eau, interdit les visites de leurs avocat·e·s et de leur famille, et empêche l’accès aux soins médicaux. Même le CICR s’est vu interdire de rendre visite aux prisonnier·ère·s et de constater de la violation de leurs droits.

Toutefois, grâce aux mobilisations mondiales opposées au génocide en cours à Gaza, l’opinion publique internationale a évolué et la propagande israélienne n’a pas atteint son objectif. Des manifestations de masse ont eu lieu dans le monde entier : en Europe, aux États-Unis, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, au Moyen-Orient, en Jordanie, au Liban, en Irak, au Yémen, en Asie, en Thaïlande, en Malaisie, et en Amérique du Sud. La Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël. Le gouvernement colombien a suspendu les importations de matériel de défense israélien. Le Chili, la Colombie, l’Afrique du Sud et le Tchad ont rappelé leurs ambassadeur d’Israël. Les syndicats des transports de Belgique et des dockers de Barcelone et de Gênes ont refusé de charger et de décharger les armes destinées à Israël. Plus de 2’000 artistes au Royaume-Uni appellent à un cessez-le-feu immédiat. Toutes ces mobilisations permettent d’exercer une pression pour influencer la politique internationale.

Le mouvement BDS insiste sur l’importance du droit international et des droits humains. Ce sont des outils nécessaires. Mais pour que ces outils soient mis en œuvre, nous allons continuer à maintenir cette pression venant de la société civile et à nous mobiliser pour faire changer les décideurs politiques.

Nous continuerons donc à prendre inlassablement la rue afin d’exiger :

• Un cessez-le-feu humanitaire immédiat, garanti par les Nations unies.
• L’entrée immédiate à Gaza des besoins humanitaires vitaux (eau, nourriture, carburant, médicaments). La levée immédiate du blocus et du siège de la bande de Gaza.
• La protection par l’ONU des 2,3 millions de civil·e·s palestinien·ne·s assiégé·e·s à Gaza.
• Des positions claires rejetant toute épuration ethnique.
• Un embargo militaire complet sur Israël, comme cela a été fait pour l’Afrique du Sud sous le régime de l’apartheid.
• Une enquête complète et rapide de la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, y compris le crime de génocide.

Manifestation samedi 11 novembre – 15h30 Parc des Cropettes – Genève
Organisation : BDS Genève

Soutenu par : BDS Lausanne, BDS Neuchâtel, Apartheid Free Zone, Collectif Action Palestine Neuchâtel, Collectif Urgence Palestine Vaud, Law for Palestine, Badil, Congreso de los pueblos Suiza, Redher Romandie, Mingas Luzern, Nouvelles Générations Chili, Le Silure, Outrage Collectif, Collectif Faites des Vagues, Les Foulards Violets, Pôle Sud Centre Socioculturel de l’Union Syndicale Vaudoise, solidaritéS, Union Populaire, Amnesty Group 40, Collectif Urgence Palestine Genève, Argentinos para la Victoria – Suiza, Collectif Kiboko, Bloc Solidarité America Unida, Bolivia Plurinacional CH, Le Nadir, Action Antifasciste Genève, centre culturel autogéré de l’Usine

• Nous appelons à ne pas déployer d’autres drapeaux mis à part le drapeau de la Palestine.
• Aucune forme de discrimination et de racisme ne sera tolérée, y compris l’antisémitisme et l’islamophobie.