Le milieu néofasciste romand tisse des liens avec des organisations françaises. La dernière preuve en date est l’annonce d’une "formation jeune" les 17 et 18 mai dans la région lausannoise organisée par l’Institut Iliade.
L’Institut Iliade "pour la longue mémoire européenne", est un cercle de réflexion et de formation de l’extrême-droite française. Ce think tank néofasciste est issu de la mouvance dite de la "Nouvelle Droite".
La Nouvelle Droite est un courant d’extrême-droite français né après la décolonisation. Apparu en 1969 avec la fondation du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), ce courant a fait un relooking et un rebranding du fascisme.
En s’engageant dans un combat culturel et métapolitique, ces néofascistes se sont appropriés les théories d’hégémonie culturelle de Gramsci afin de rendre le fascisme et le nazisme de nouveau "acceptables". Depuis 1969, la Nouvelle Droite a pu élargir son influence jusqu’aux cercles conservateurs et aujourd’hui ses concepts de "grand remplacement" et de "remigration" sont repris par la droite dite traditionnelle, et la droite électorliste, comme les jeunes UDC du canton de Vaud par exemple.
Les identitaires ont été en quelque sorte les enfants prodiges de la Nouvelle Droite car ils ont permis la diffusion de leurs idées dans la jeunesse et dans de larges couches de la société. Ils ont également servi de tirailleurs pour le Front National (aujourd’hui Rassemblement National) et certains anciens cadres des identitaires sont aujourd’hui dans les sphères dirigeantes du parti.
Nous ne sommes plus face à des bandes de néo-nazis alcoolisés, nous avons affaire à des néofascistes organisés qui forment la prochaine génération de militants à une stratégie sur le long terme qui implique le contrôle des institutions et la prise du pouvoir politique.
Face à la montée du fascisme en Suisse romande nous ne pouvons pas rester immobiles et sans réaction. Mobilisons nous, montrons leur que la résistance s’organise et que nous ne laisserons aucune place à leurs idées élitistes, racistes, misogynes et discriminant toutes minorités dans notre espace public et politique.
Nous appelons toutes les forces antiracistes, féministes et antifascistes à se mobiliser contre cette « université » d’extrême-droite les 17 et 18 mai.
Transformons leur formation en fiasco : pas de place pour l’extrême-droite !
Coordination antifasciste Lausanne et environs