90 ans plus tard nous prenons la rue pour commémorer un des nombreux crimes de l’Etat suisse, et l’un des épisodes de répression les plus sanglants de Genève. Nous prenons la rue afin d’honorer la mémoire antifasciste et ouvrière de notre ville. Mais nous prenons la rue également pour appeler à continuer la lutte, aujourd’hui, pour un avenir digne et une société solidaire.
Gegen krise, krieg und faschismus !
Les crises, la guerre et le fascisme ne font plus partie du passé mais bien du présent. C’est aujourd’hui et maintenant qu’il faut organiser l’autodéfense populaire contre les attaques patronales et les politiques racistes, sécuritaires et militaristes.
A Genève, ces dernières années des groupes d’extrême-droite ont tenté de s’implanter sans succès face à un mouvement antifasciste combatif. Que ça soit en 1932 ou en 2022, l’extrême droite n’a jamais été la bienvenue dans nos rues.
Seulement, il n’y a pas que le problème du « fascisme de rue » qu’il faut contrer. Le racisme d’Etat, les politiques antisociales et néo-libérales ont un réel impact sur notre quotidien et nos vies et représentent un danger bien plus important que les bandes de néo-nazis. Contre leur monde de contrôle, de domination et d’exploitation : l’organisation est la clef !
Les dernières lois islamophobes, racistes et sécuritaires ainsi que les attaques constantes contre les acquis sociaux et les droits des femmes sont autant de signaux pour illustrer la situation critique dans laquelle nous nous trouvons.
Tenir la rue, tenir la bien !
Face à cette menace nous devons construire un rapport de force pour ensemble tenir tête au capital, aux fascistes et à l’Etat. Comme la classe ouvrière genevoise des années 30, organisons-nous pour ne plus reculer face aux patrons, pour ne pas baisser les yeux face aux fascistes, en bref, défendre les intérêts des classes populaires.
Ce 12 novembre retrouvons-nous dans la rue pour commémorer les 90 ans du 9 novembre 1932 et pour lancer un signal fort : on n’oublie pas et un continue le combat !
Sans mémoire il n’y aura pas d’avenir