Le nombre de mort·es s’élève désormais à plus de 13’000 personnes dont plus de 5’500 enfants et près de 30’000 blessé·es dont 75% de femmes et d’enfants. 1,6 million de Gazaoui·es déplacé·es ne savent plus où aller. Israël a détruit 45 % des logements de Gaza. Ces chiffres augmentent sans cesse. Israël a dévasté le secteur de la santé : il a attaqué 135 établissements, mettant hors service quelque 25 hôpitaux et 52 centres de soins. Près de 60 ambulances ont été détruites. Le manque d’eau potable et les perturbations des services de santé et d’assainissement augmentent la menace d’épidémies comme le choléra. Actuellement, 95 % de la population de Gaza n’a pas accès à l’eau potable.
La semaine passée, l’armée israélienne a pris d’assaut l’hôpital d’Al Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, un des rares encore en état de fonctionner. Les patient·es, leurs familles, l’équipe soignante et les milliers de personnes qui s’y réfugiaient sont restées dénuées de tout et terrifiées. Le 20 novembre, Israël a bombardé sans avertissement l’Hôpital Indonesien dans le nord de Gaza, tuant 12 personnes. Comme avec Al Shifa, l’armée israélienne n’a pas pu présenter de preuves crédibles de la présence du Hamas dans ces deux hôpitaux.
La trêve humanitaire votée au Conseil de Sécurité le 15 novembre n’est toujours pas en place. Le chef du Hamas, M. Haniyeh a déclaré que l’on “se rapproche d’un accord de trêve” avec Israël, qui devrait permettre un échange des otages israélien·nes contre les prisonnier·es palestinien·nes et un cessez-le-feu temporaire. Il est à craindre qu’une fois les otages israélien·nes libéré·es, Israël continue le nettoyage ethnique. Une pause humanitaire n’est rien d’autre qu’un petit pansement sur une plaie ouverte et un moyen de prolonger l’horreur. A quoi sert une pause humanitaire si le massacre ne s’arrête pas ? Si l’on veut apporter de l’aide et faire preuve d’humanité, il faut qu’un cessez-le feu immédiat mette un terme au massacre.
Les efforts collectifs du mouvement mondial de solidarité ont contribué à changer le discours et ont démontré clairement que la majorité de l’humanité, surtout dans le Sud, est contre la politique génocidaire de l’Etat d’Israël, contre son colonialisme, contre le nettoyage ethnique et contre le racisme. Pour mettre fin au génocide en cours, nous devons intensifier nos mobilisations et surtout mettre sous pression les décideurs politiques.
La tâche la plus urgente aujourd’hui c’est d’exiger un cessez-le-feu immédiat.
Pour nous en Suisse, en plus des mobilisations pour rendre visible la situation critique des Palestinien·nes, cela veut dire mettre sous pression les décideurs politiques, Cassis en premier, et les institutions au niveau national. Au niveau municipal, travaillons pour que la ville de Genève soutienne la demande d’un cessez-le-feu immédiat et la protection des Nations Unies pour les Palestinien·nes à Gaza.
Dans nos syndicats, faisons comme la Commission féministe de l’USS, qui a pris position et demande un cessez-le-feu immédiat, la levée du siège et l’entrée sans entraves de l’aide humanitaire à Gaza. Suivons l’exemple des personnes de la scène artistique et culturelle, des musicien·nes, des enseignant·es des HES et de l’Université, des étudiant·es de l’IHEID, qui prennent position publiquement. Continuons à nous mobiliser ces prochains jours et le 29 novembre, journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien pour exiger :
• Un cessez-le-feu humanitaire immédiat, garanti par les Nations unies.
L’entrée immédiate à Gaza de l’aide humanitaire (eau, nourriture, carburant, médicaments).
• La levée immédiate du blocus et du siège de la bande de Gaza.
• La protection par l’ONU des 2,3 millions de civiles palestinien·nes assiégé·es à Gaza.
• Des positions claires rejetant toute épuration ethnique.
• Un embargo militaire complet contre Israël, comme cela a été fait pour l’Afrique du Sud sous le régime de l’apartheid.
• Une enquête complète et rapide de la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, y compris le crime de génocide.
Organisation : BDS Genève
Soutenu par : BDS Lausanne, BDS Neuchâtel, Apartheid Free Zone, le centre Culturel Autogéré de l’Usine, Le Nadir, Les Foulards Violets, Collectif Urgence Palestine-Vaud, Badil, Law for Palestine,Collectif Urgence Palestine-Genève, Collectif Action Palestine Neuchâtel, Association de solidarité Nicaragua - Salvador, Congreso de los Pueblos Suiza, Redher Romandie, Minga Luzern, Bolivia Plurinacional CH, Argentinos para la Victoria Suiza, Collectif Faites des Vagues, Collectif des internationalistes Tunisien.ne.s, solidaritéS, Parti du Travail, Pôle Sud, Centre socioculturel de l’Union Syndicale Vaudoise, Action Antifascite Genève, Le Silure
• Nous appelons à ne pas déployer d’autres drapeaux que les drapeaux palestiniens.
• Aucune forme de discrimination et de racisme ne sera tolérée, y compris l’antisémitisme et l’islamophobie.
!!!MANIFESTATION 24 NOVEMBRE 18H PLAINE DE PLAINPALAIS ; GENEVE !!!
