En 2023, même avant le mois d’octobre, le nombre de prisonnier·es palestinien·nes avait atteint les niveaux les plus élevés depuis 2021. À ce moment Israël avait aussi battu le record des derniers 20 ans de détention administrative, c.à.d. illicite et indéterminée, sans accès à une défense légale ou à des preuves, instaurée au temps du Mandat Britannique colonial, avec plus de 3’660 Palestinien·nes détenu·es sous ce régime.
L’isolement, la négligence médicale, la torture et les abus (dont sexuels) à l’encontre des détenu·es sont courants dans les prisons israéliennes. Les enfants subissent les mêmes conditions d’arrestation, d’incarcération et détention que les adultes.
Depuis le dernier assaut sur Gaza, le nombre de Palestinien·nes déténu·es par Israël a plus que doublé, avec plus de 9’400 prisonnier·es politiques (incluant 200 enfants et 70 femmes). Depuis le 7 octobre 2023, toute visite aux détenu·es a été interdite par le régime d’occupation. Les actes d’humiliation, de torture et de violences sexuelles à l’encontre des prisonnier·es palestinien·nes sont largement répandues et systémiques. Aujourd’hui, la famine programméedans la bande de Gaza est aussi utilisée auprès des Palestinien·nes captifs·ves dans les prisons et camps militaires israéliens.
Des centaines de palestinien·nes sont considéré·es comme disparu·es après leur arrestation à Gaza. Israël refuse de divulguer la moindre information sur leur sort et le nombre de captifs·ves tué·es est incertain. Le nombre de décès dans les prisons ordinaires dépasse de loin tous les chiffres connus il y a un an. Après le 7 octobre, au moins 12 personnes détenues ont été tuées. La rétention des corps des défunt·es a toujours été utilisée comme méthode de représailles par l’occupation israélienne, qui retient aujourd’hui les corps de 205 palestinien·nes (dont 26 enfants et deux femmes) ainsi que ceux de 17 prisonnier·es, les privant indéfiniment d’un enterrement digne.
Ces méthodes violentes et d’intimidation ont une longue histoire et la détention des palestinien·nes est outil central du projet de colonialisme de peuplement et d’épuration ethnique de l’État israélien.
Aujourd’hui, nous réitérons notre appel à un cessez-le feu immédiat à Gaza et à l’entrée des aides humanitaires.
Nous exigeons la fin de la détention administrative et la libération immédiate de tou·tes les Palestinien·nes captifs·ves et otages de l’occupation et du régime d’apartheid israélien.
La Suisse doit rompre son silence complice et mettre en place des sanctions économiques, diplomatiques et militaires à l’encontre de l’État génocidaire israélien.
Notre liberté est incomplète sans celle des Palestinien·nes ! Ce samedi 27 avril 2024 prennons la rue pour notre libération collective !
Organisation : BDS Genève
Avec le soutien de : Le Silure, Collectif Action Palestine Neuchâtel, Association Nicaragua-El Salvador, Apartheid Free Zone, BDS Neuchâtel, BDS Lausanne, Centrale Sanitaire Suisse Romande, Solidarité Tattes, Parrainages d’enfants de Palestine, Collectif Urgence Palestine Vaud, Collectif Urgence Palestine Genève, Collectif des Internationalistes Tunisien.ne.s en Suisse, Collectif Sud Global, Collectif Faites des Vagues, Les Foulards Violets, Urgence Palestine Nyon-La Côte, Outrage Collectif, Action Antifasciste, Congreso de los pueblos Suiza, Redher Romandie, Minga Luzern, Bolivia Plurinacional CH, solidaritéS, Jeunesse Solidaire
• Nous appelons à ne pas déployer d’autres drapeaux que le drapeau palestinien
• Aucune forme de discrimination et de racisme ne sera tolérée, y compris l’antisémitisme et l’islamophobie.