91 ans plus tard, la mémoire de ce crime d’Etat risque de tomber dans l’oubli.
Aujourd’hui, n’y a plus aucun témoin vivant de cet événement tragique et l’Etat a tout intérêt à ce qu’il y ait une amnésie collective de cette séquence historique ou la classe ouvrière genevoise lui tenait tête et effrayait la bourgeoisie.
La mémoire est un rouage important des luttes qu’il faut actionner et mettre en mouvement. Les exemples de celles et ceux qui ont lutté dans le passé nous guident dans la nuit comme des étoiles. Grèves, occupations, actions directes dans les lieux de travail, affrontements contre les fascistes : la classe ouvrière genevoise du début du siècle passé n’avait pas peur de se battre pour ses intérêts.
Aujourd’hui encore nous pouvons gouter aux fruits de leur lutte et des leurs sacrifices. Mais toutes les concessions arrachées aux patrons et à l’Etat ne sont pas définitivement acquises. Il faut sans cesse lutter. L’exemple du passé nous démontre qu’il ne faut pas simplement encaisser, on peut aussi passer à l’offensive.
Ne plus reculer face aux patrons, ne pas baisser les yeux face aux fascistes et défendre les intérêts des classes populaires face à l’Etat bourgeois, voilà l’exemple qu’il faut suivre si nous voulons avoir une vie et un avenir digne. Les jeunes générations ont donc la lourde responsabilité de maintenir la flamme de la mémoire, pour ne pas oublier les martyrs du 9 novembre 1932 et ne pas pardonner les responsables de ce massacre : l’Etat bourgeois et les provocateurs fascistes.
« Sans mémoire il n’y pas d’avenir » Action Antifasciste Genève
Commémoration le 9 novembre 2023 à 18h devant l’Unimail
Bd du Pont-d’Arve 40 1205 Genève
Discours, apéro, repas et stand de l’Action Antifasciste Genève