Des affiches s’adressant aux employé.e.s de l’entreprise ont été collées à côté d’un “NON” dont la taille est à la hauteur du scandale que représente ce chantier.
Avis aux employé.e.s de Rampini.
Voici des années que des collectifs, des associations et des habitant.es du Grand-Saconnex s’opposent fermement à la construction du centre fédéral de renvoi du Grand-Saconnex, vous pouvez les rejoindre.
De nombreux articles ont été écrits de toutes parts sur le projet de Centre Fédéral au Grand-Saconnex et sur tous les autres centres fédéraux, vous pouvez en trouver un certain nombre sur renverse.co. En résumé, le projet est conçu comme un vaste complexe carcéral de renvoi, comprenant 250 places. Il se trouvera en périphérie de Genève, isolé entre une bretelle d’autoroute et le tarmac de l’aéroport. Juste à côté se dresseront les bâtiments de la police internationale et 50 places de détention administrative. En son sein, les personnes seront confrontées à une discipline infantilisante et arbitraire : annonce obligatoire en entrant et en sortant, horaires restrictifs (9h-17h en semaine), interdiction de recevoir des visites, fouilles, punitions, prise d’empreintes digitales, impossibilité de conserver des denrées alimentaires et de cuisiner, une "aide" financière dérisoire qui ne sert qu’à les maintenir à disposition de la police en vue de leur renvoi et, comme seule perspective dite d’occupation, des travaux d’entretien du centre.
Le fonctionnement des autres centres fédéraux en Suisse (Giffers, Boudry et Embrach notamment) nous donne déjà un aperçu du traitement qui sera réservé aux requérant.e.s dans le centre de renvoi du Grand-Saconnex. Les récits de violence, d’humiliation, de tabassages et d’impossibilité à être défendu.e correctement dans la procédure d’asile y sont en effet légion.
Si ce centre venait à être construit, il deviendra sans nul doute une des pièces maîtresses d’une politique raciste qui broie les vies auxquelles la Suisse semble accorder de moins en moins de valeur. Ce centre de renvoi ne doit jamais voir le jour.