Une banderole « Le droit de manifester s’exerce, il ne se mendie pas » a été déployée sur la Place du Bourg-de-Four aux alentours de 9h30. C’est alors que deux individus se présentant comme des policiers sont venus aux abords de la dizaine de personnes présentes en exigeant de parler au responsable. Un membre du Silure a bien voulu discuter avec eux, tout en soulignant que contrairement à l’institution policière, les groupes politiques ne sont pas forcément organisés en suivant un schéma hiérarchique rigide.
Cette personne a été sommé de donner sa pièce d’identité et les agents ont rempli une fiche signalétique. Malgré des demandes répétées, il n’a pas été possible de parler au commissaire de service qui avait ordonné ce contrôle d’identité. Un agent a déclaré que « des gens étaient passés et avaient alerté qu’une manifestation interdite était en train d’avoir lieu ».
Ce contrôle qui débouchera vraisemblablement sur une amende ternit une distribution de tracts qui avait pourtant bien commencé puisqu’aux alentours de 9h05, un des participants du rendez-vous devant le tribunal a eu la chance de distribuer un tract à la conseillère d’Etat Nathalie Fontanet (PLR) qui était attablée au café La Clémence. L’occasion était belle car en 2011, Mme Fontanet a fait partie des rédactrices de la loi sur les manifestations en compagnie de l’actuel procureur général Olivier Jornot (PLR) du temps où ils siégeaient ensemble sur les bancs du Grand conseil.
Dans tous les cas, cette nouvelle intimidation ne fait que prouver ce qui était écrit dans le tract : le harcèlement administratif contre les manifestants se poursuit à Genève.
Le Silure