Le logement est un droit. Or il est devenu une marchandise comme une autre, déconnectée des besoins et revenus des locataires. Il faut sortir de ce cycle infernal : les promoteurs-investisseurs font de plus en plus appel aux marchés financiers pour développer leurs affaires : ceux-ci exigent des rendements alimentés par les loyers surfaits que paient les locataires. En 2021 en Suisse, ce gigantesque transfert représentait 10,4 milliards de francs, soit 26% des loyers versés (source Asloca).
Lorsque les taux hypothécaires de référence diminuaient, les bailleurs n’ont quasiment pas reporté cette baisse sur les loyers. En revanche, dès lors que les taux augmentent, les loyers prennent l’ascenseur : le taux d’intérêt de référence est passé à 1,5% en juin 2023, puis à 1,75 en décembre, provoquant des augmentations de loyer auxquelles s’ajoute la répercussion de l’inflation, sur les charges notamment.
Parce que ces pratiques sont menées au mépris de l’intérêt général et qu’un grand nombre de locataires ne bouclent plus leurs fins de mois, nous appelons à exiger :
- des loyers décents, accessibles et non spéculatifs ;
- une loi permettant un contrôle des loyers ;
- davantage de logements d’utilité publique (LUP) : sur 3805 logements construits en 2022 à Genève, il n’y avait que 339 LUP :
- le gel des loyers en période de forte inflation ;
- la participation des habitant.e.x.s aux décisions en matière d’aménagement et de développement de la ville pour répondre véritablement à leurs besoins, leurs moyens et leurs aspirations.
Stop à l’engraissement des sociétés financières, des assurances et des banques !