Culture - Contre-culture

Au cinéma Spoutnik, le dernier volet de la rétrospactive sur Jocelyne Saab

Il était une fois Beyrouth, l’histoire d’une star, réalisé en 1994, est une œuvre marquante et rare que nous avons eu la jolie surprise de découvrir en élaborant ce cycle. Il marque l’ambition de Saab à constituer une cinémathèque au Liban et aussi sa conviction que, une des solutions pour sortir des conflits de cette région est de constituer une culture commune panarabique. Ce film lumineux et espiègle nous redonne de l’espoir en suivant deux jeunes filles de 20 ans à la recherche des images du Liban avant la guerre.

Genève |

Mar. 11 juin 2024 18:30
Il était une fois Beyrouth, histoire d’une star

Liban/France - 1994 - 100min - VOstFR

Pour fêter leurs vingt ans, Yasmine et Leila décident de rendre visite au grand cinéphile et collectionneur M. Farouk pour découvrir un Liban qu’elles n’ont jamais connu. A la recherche du passé, engageant par le cinéma un véritable travail de mémoire, les deux héroïnes vont se plonger dans l’univers cinématographique international qui a contribué à dessiner, sur une quarantaine d’années, l’image d’une Beyrouth-vedette. En regard de la réalité de la guerre qui a détruit cette mémoire, la projection de ces films (sélectionnés parmi plus de 250) que s’approprient ces deux jeunes filles redonne à la ville un pan de son histoire, et par là aussi un peu d’espoir.

« Beyrouth, une ‘star’ ? Propos ironique, amer, sur la ville qui fut l’un des plus grands mythes du Moyen-Orient. À vingt ans aujourd’hui, l’âge des deux guides, peut-on imaginer ? Capitale de l’artificiel, nourrie du pétrole des Émirats qui coule dans les banques, bordel colonial (ce fut une colonie française), vitrine factice d’un arrière-pays pauvre qui se coule au pied des buildings. Ce sont tous ces clichés que Jocelyne Saab, la réalisatrice libanaise, a réunis depuis les temps du muet jusqu’à aujourd’hui, avec une passion de cinéphile où se choquent les « cultures » française et orientale. Le faux, le clinquant d’un pays qui vit sur une bombe à retardement, le confessionnalisme, qui privilégie la minorité chrétienne au moment de la montée du nationalisme arabe. À l’ombre de Nasser […] Il y a un travail de mémoire. » paru dans l’Humanité 13 avril 1991

Agenda

Au cinéma Spoutnik, le dernier volet de la rétrospective sur Jocelyne Saab

 mardi 11 juin 2024  18h30 - 20h30
 mardi 11 juin 2024
18h30 - 20h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11, rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

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