Nous ne sommes pas un squat. Ni une ZAD. Ni un lieu « culturel alternatif », ou un Espace Autogéré. Nous ne sommes ni une ferme urbaine, ni un centre social. Nous ne nous sommes pas un collectif « militant ».
Et pourtant, nous nous permettons de nous adresser aux milieux « alternatifs » d’égal à égaux. Aujourd’hui à la Valencienne - nom donné à l’ancien club de pétanque de Montétan (dans le parc de Valency, à Lausanne) - une bataille politique se joue entre un groupe d’habitants et habitantes du quartier et la Ville de Lausanne, entre des citoyens et citoyennes (pour celles et ceux qui peuvent prétendre à ce qualificatif ou qui se reconnaissent dans ce terme) et leur Administration.
Que défendons-nous ? Un lieu, physique et délimité, dans un parc de centre-ville ; un mode de vie - en voie d’extinction - fait de valeurs simples et universelles, de devoirs et de liberté, de travail et de joie collectives, de solidarités, d’autogestion et de spontanéité ; un sentiment de communauté, un esprit de quartier ; enfin, un droit, et un devoir, d’expérimenter d’autres manières de vivre ensemble.
Plus concrètement, nous défendons la possibilité de disposer d’un « bout » d’espace public comportant diverses infrastructures et commodités, de pouvoir l’entretenir et l’aménager selon les besoins du quartier et de pouvoir le mettre à la disposition des voisins et voisines, dans une tentative de décloisonnement générationnel, culturel, de genre et de classe.
L’historique de la Valencienne, depuis qu’il n’est plus un club de pétanque mais un "projet" de quartier, est complexe et truffé de rebondissements ; malheureusement, ce ne sont ni les articles de presse, ni les rumeurs, ni les communiqués officiels de la Ville qui permettent de comprendre les enjeux et les tensions qui existent. Et s’il est toujours utile de revenir sur le passé, aujourd’hui, c’est de présent et d’avenir qu’il nous faut pour une fois parler. Depuis cet été, une Association nouvelle s’est constituée, dont les membres sont principalement des usagers et usagères du lieu depuis le premier semi-confinement, parmi lesquels quelques membres de l’Association précédente, et auxquels se sont ajoutées de nouvelles personnes au cours de l’année 2021.
Aujourd’hui, nous sommes une vingtaine de personnes à nous occuper du lieu sur des bases autogestionnaires. Nous cuisinons, rangeons, construisons, réparons, cultivons, trions, élevons, compostons, jouons, animons, accueillons, nettoyons, aménageons, coordonnons, entretenons, organisons, balayons, écrivons, téléphonons, bricolons, récupérons, débarrassons, aidons, offrons, réfléchissons....
Nous, ensemble, sans fichier excel ni budget prévisionnel, sans ordinateur, sans béton ni subvention, sans statistiques, sans business model ni charte éthique, sans salaire ni colloque hebdomadaire...
Nous, ce sont de jeunes bourgeois, des chômeuses, des sans-papiers, des femmes célibataires, des manuels et des intellectuelles, des sans-domicile-fixe, des blancs et des noirs, des mères, des pères, des poules (!), des main-verte, des plus-ou-moins-vaccinés, des universitaires, des grands-pères, des voleurs, des mal-foutues, des allophones, des vendeuses de moquette, des militants, des immigrées, des fonctionnaires...
Ce qui nous relie, c’est la géographie : une avenue, un parc, un quartier, le 1004, Prélaz, Valency. L’ancrage dans un territoire, notre enracinement.
Nous accueillons les familles, les précaires, les grands-mères en promenade et les crèches du quartier, les femmes enceintes, et celles qui ne veulent pas avoir d’enfants, les compagnons à 4 pattes (ou plus), les bandes de potes, les solitaires et les égarés, les associations d’ici et d’ailleurs, les joueurs d’échecs et les glaneuses d’un repas chaud, les gens connus et les gens simples, les jeunes prolos, les vieux bobos (et inversement), les visiteuses d’un soir et les piliers de bar, les sans-pass sanitaire, les fouineurs de free-shop, les musiciens en quête de public, les marginaux et les déséquilibrées... sans oublier les oiseaux, les écureuils, les hérissons, les chats, les souris et les insectes attirés par le jardin et ses douillets recoins, ni toutes ces âmes qui fréquentent notre lieu, y trouvent quelque chose et repartent sans laisser de trace...
La Valencienne, c’est le « parc » pour les uns, la « pétanque » pour les autres. On y « monte » quand on vient de Prélaz, on y « descend » quand on vit au-dessus de l’Avenue d’Echallens. On s’y retrouve sans rendez-vous, on se retrouve seul aussi parfois, seul avec les oiseaux, et ça fait du bien.
Toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver ici : anniversaires, repas de fins de carrière, goûters entre mamies ou picnics en famille, mariages (mais jamais encore d’enterrement), fêtes religieuses et repas enivrés, concerts intimistes et improvisés, tournois de boules et flirts en tout genre... pour célébrer quelque chose ou pour oublier son malheur, pour fêter sa démission ou son licenciement, pour prendre sa pause de midi plutôt que de rester devant l’ordi, pour récolter des signatures, faire des réunions clandestines ou du troc entre voisines, pour exposer son travail artistique ou organiser un repas de soutien, danser avec des (in)connus sur des airs (in)connus,...
Bien sûr, il y a aussi tous ces gens qui n’ont besoin d’aucune « occasion » pour venir, et qui savent qu’ils y rencontreront d’autres sourires. Ça s’appelle des rencontres fortuites, des retrouvailles inattendues, des rendez-vous improvisés... c’est informel, c’est spontané, c’est surprise, c’est ni calculé ni chronométré, c’est sans garantie et au pire, si y’a personne, y’a toujours les poules à saluer...
Nous accueillons gratuitement et sans discrimination. Et même, disons-le, avec proactivité ! Car « l’hospitalité » n’est pas une ligne de nos statuts mais un effort du quotidien qui incombe à chacune d’entre nous.
Nous avons une armoire à dons, un poulailler et des jeux de société en libre accès, des fauteuils dans lesquels se reposer et des tables autour desquelles papoter, une scène pour y donner de modestes spectacles, des abris, des arbres et leurs nichoirs, des réserves de bois, des outils partagés et de la vaisselle à revendre, un four à pain en reconstruction et des grosses marmites à soupe, des pistes de pétanque bien entendu, et les boules qui vont avec... Nous avons un cabanon, des toilettes et une vieille cuisine, des bouquins et des vinyles qui tournent sur nos platines, des frigos pleins de légumes de récup’ et de sirops faits maison, des bouteilles de Coca qui trainent à côté du jus de pomme bio, des braseros et une sono, des cultures en terrasses et d’autres en bacs.... Nous avons des hôtels à insectes, et des transats à humains, de quoi faire des projections, des gaufres et des karaokés, des herbes aromatiques qui sèchent au soleil, de la vigne qui prend ses aises, des bougies par dizaine qui éclairent les soirées d’hiver...
Tout cela acheté, mutualisé, récupéré, chipé, glané, chiné, retrouvé, hérité, reçu en présents par des habitants du quartier ou des amies d’ailleurs, emmagasiné ici, rangé, trié, réparé par nos soins, et mis à disposition sans autre contrepartie qu’un sourire, un merci, une bière ou un coup de main. Parfois sans contrepartie du tout.
Toutes ces listes de mots, pour rendre tangible, sur papier, la réalité d’un lieu de vie. "Quelles sont les activités que vous organisez ici ?", demande un jour un Municipal, qui semble avoir de la peine à considérer tout ce qui ne peut entrer ni dans des plannings ni dans des tableaux d’indicateurs de performance. "Connaissez-vous des activités plus importantes que celle qui s’appelle la Vie ?" rétorque une usagère proche de la retraite. Tout est dit.
Nous veillons à l’inclusion et à la réappropriation de l’espace public par des gens d’horizons, de classes, de cultures et d’âges différents, c’est pourquoi nous choisissons d’appliquer avant tout des principes que l’on qualifie d’universels, saisissables par tout le monde : l’hospitalité et l’accueil dans la tolérance, le bon sens pratique, le sens de la fête, celui de la mesure et celui des responsabilités, le respect d’autrui et de la communauté/quartier, la valorisation de toutes les formes de participation - manuelle, intellectuelle, artistique et sociale -, l’honneur et l’humour, l’honnêteté et le partage (du pain et des tâches). L’amitié et l’entraide concrète.
Aujourd’hui, ce sont ces principes, cette décence commune chère à Orwell, que nous défendons face à une Ville qui nous retire jusqu’à l’accès aux toilettes pour nous décourager. Jusqu’à la bâche qui nous abrite du vent et du froid en hiver, pour nous chasser.
Évidemment, de nous chasser il n’en a jamais été officiellement question. Par contre, il faudrait « jouer le jeu », « entrer dans une case », « se conformer au cadre légal ». En somme, se plier au besoin de contrôle obsessionnel d’une Ville labellisée Verte, Smart et Participative, plus soucieuse de son image, de sécurité et de la bonne administration technocratique des affaires courantes que du bien-être de ses habitants, de la vitalité de sa démocratie et de l’attention portée aux moins bien lotis.
Manque de chance pour la Ville, nous tenons bon, persistons et signons !
Car la parole, quand elle trouve un endroit (physique), des conditions propices pour se délier, devient salutaire. Cette parole qui met en commun nos expériences de vie, nos déboires professionnels et nos accros avec l’Etat, nos parcours cabossés et nos frustrations mal digérées. Qui fait résonner son propre vécu avec celui des voisines. Qui réconforte, qui argumente, qui s’indigne, qui encourage, qui apaise, qui témoigne. Qui circule.
Cette parole aujourd’hui est notre seule arme, face à l’arsenal juridico-bureaucratico-policier d’une Ville qui se dit de gauche et écologiste. La parole permet de raconter notre expérience commune de la Valencienne, faite d’actes quotidiens, naturels, individuels et collectifs, parfois conflictuels, jamais graves.
Notre parole s’est déliée et nous dénonçons tous ces mécanismes à l’œuvre dans l’arrière-cour de nos villes, qui participent de la gentrification de nos quartiers, de l’uniformisation esthétique et culturelle de nos lieux de vie, de la falsification d’une prétendue "participation citoyenne", de la privatisation de l’espace public par la bourgeoisie - d’Etat et privée - qui organise le grand Spectacle médiatique en repeignant, hier en vert, aujourd’hui en violet, demain en arc-en-ciel, des politiques libérales, appliquées de manière tout aussi débridée que n’importe quel gouvernement de droite.
A ce titre, plus que toute autre jeu de dupes, le Budget Participatif lancé par la Municipalité lausannoise en 2019 est une chimère qui permet à la classe moyenne supérieure de s’accaparer encore davantage de possibilités de se "réaliser" dans une ville déjà façonnée pour elle. La bonne conscience en plus. Il incite des personnes bien intégrées – et certainement bien intentionnées – à se mettre en compétition et à disqualifier d’entrée les projets ne pouvant répondre aux critères imposés par la Ville. Il exclut, symboliquement et socialement, une majorité au détriment de cette minorité diplômée et votante, à gauche souvent. Il nie les aspects les plus intéressants de projets menés par le bas, en usant d’une forme de chantage financier. Enfin, il met en avant des projets largement dépolitisés, qui contribuent à l’image fallacieusement positive, d’une ville se vendant comme « vivante et dynamique ».
Comble de l’ironie, les poulaillers collectifs, les serres à plantons partagées, les groupes de discussions thématiques, les fours à pain communautaires, les plates-bandes collectivisées, les concerts et les projections de quartier... Tous ces projets, vainqueurs des derniers Budgets Participatifs – raflant par la même occasion des sommes souvent disproportionnées – se voient, quand ils sont réalisés à la Valencienne – sans demander un centime des caisses publiques – démantelés, interdits, menacés de confiscation ou de destruction par les autorités.
Tandis que les uns reçoivent les titres de « bons citoyens » ou d’« acteurs de leur quartier » pour avoir « joué le jeu » de la participation citoyenne made in Lausanne – et su activer à bon escient leur vaste réseau, car c’est avant tout de cela qu’il s’agit –, d’autres, comme à la Valencienne, se voient criminalisés pour avoir fait sans demander d’argent – ni l’autorisation d’ailleurs de gens qui ne viendront jamais profiter de nos modestes bricoles. Menaces, confiscation, amendes, changement de serrure sans prévenir, présence policière, contrôles d’identité,... rien n’est de trop, semble-t-il, pour intimider un groupe d’habitantes qui refuse de se plier à des procédures iniques, anti-démocratiques, excluantes, infantilisantes et déresponsabilisantes.
Face à la répression que nous subissons, qui prend tour à tour les traits de l’intimidation policière, de l’usure administrative, du chantage politique, du mépris de classe, de la bataille médiatique ou de la guéguerre entre gratte-papiers à l’attitude revancharde et membres de notre Association, une question finit par se poser : représentons-nous une menace telle qu’il faille à tout prix nous contraindre à lâcher nos idéaux de vivre-ensemble ? Remettons-nous tant que cela en question le mode de vie de cette élite socio-culturelle, formée dans ces hautes écoles managériales, qui a investi les bureaux de nos métropoles ? Sommes-nous un caillou-dans-la-chaussure suffisamment ennuyeux pour que la Ville tente par différents moyens de dépolitiser notre initiative collective – pardon, notre « projet » – et la résumer à un groupe de gens qui exigerait de faire ce qu’il veut dans un lieu public, sans morale ni considération aucune pour le voisinage ?
Chère bourgeoisie lausannoise, toi qui fréquentes à tour de rôle les couloirs de l’Administration et les open spaces du privé, étriquée dans ta tenue décontractée et tes bons sentiments, comme tu aimes bien nous caricaturer, nous dépeindre à gros traits, par petitesse d’esprit et parce qu’on aime bien rigoler, on va faire pareil… :
T’as tes restaurants branchés et tes bars stylés, tes lieux de culture tout neufs, tes endroits où t’encanailler une fois que ton pass-Covid a été scanné, t’as tes afterworks, tes weekends à l’étranger, tes sorties au vert, t’as tes cours de sport, de yoga ou d’expression corporelle, ton marché de Noël qui brille de mille feux, tes vieux cafés et tes terrasses chauffées... T’as tes cinés à vingt francs l’entrée, tes salles de théâtre et de spectacles, tes activités d’entreprise... Et à la maison, t’es pas moins bien lotie, avec ton jardin, ta cheminée et ta vue sur le lac, ton salons spacieux qui permet de recevoir au chaud et à l’aise, ta voiture, ton abonnement CFF et ton vélo électrique pour voir du paysage,… Tout ça, à peu de choses près, on te le laisse, payé par nos impôts de travailleurs et travailleuses de seconde zone ! Loin de nous l’idée de vouloir salir tes jolis intérieurs soigneusement décorés, tes lieux de sociabilité modernes et aseptisés, ton Instagram et tes rêves de bonne citoyenne lausannoise ; pour beaucoup on continuera, par manque de force, de seulement se désoler de la disparition de chaque arbre, de chaque terrain vague, de chaque maison squattée, de chaque cabine téléphonique, de chaque bout de trottoir habité, de chaque recoin oublié – au profit du mode de vie que tu nous imposes : déraciné, hyper-mobile, hypocrite, replié sur ta vie privée et maintenant plus jamais "à distance".
Mais la Valencienne, aie le courage de nous la laisser ! Du courage, car il en faut pour accepter celui ou celle qui dérange. Pour permettre une remise en question, risquer une éventuelle contagion.
Chère bourgeoisie, l’heure est au lâcher-prise...
Chers "milieux alternatifs", l’heure est au décloisonnement et à l’affirmation collective de ce que nous avons de meilleur à proposer...!
A tous ces « réseaux », pro ou sociaux, proposons nos lieux, physiques et ouverts. Aux bons sentiments et au politiquement-correct, proposons nos solidarités concrètes et nos témoignages personnels. A l’exploitation et à la surconsommation, proposons nos arts du jardinage et du bricolage, nos repas partagés et notre goût pour l’autonomie. A ces carrières professionnelles, à ces emplois valorisants et ces salaires exorbitants, proposons notre refus de parvenir, nos chantiers participatifs et les joies de donner un sens à son travail. A la vie bien rangée, bien calculée, bien planifiée, proposons notre spontanéité retrouvée. A cette hantise du conflit, ces recours à la police et la quête perpétuelle de paix sociale, proposons notre art de débattre, d’écouter et l’éventualité de ne pas se mettre toujours d’accord. Aux instances démocratiques formelles, proposons nos prises de décision vivantes et ancrées dans une réalité, et notre souci de limiter toute forme de pouvoir. A cette peur de l’altérité et ces mécanismes d’invisibilisation, proposons un devoir, celui de composer avec les autres. Au Droit, proposons un peu de bon sens ; à la justice impersonnelle et punitive, proposons toutes ces manières de pardonner, de se racheter, de réparer. A tous ces codes sociaux et ces mondanités, proposons l’idée qu’il faut les dépasser, et inclure avec dignité. A la mobilité sans borne, proposons une certaine fierté dans l’enracinement. A tous ces lieux "publics" sans âme, proposons, partout, des espaces communs habités ; à la propriété privée, proposons mille façons de partager la possession. A cette société compétitive et individualiste, proposons des communautés autogérées permettant à chacune de se réaliser. A la liberté libérale qui s’épanouit dans le consumérisme et le repli sur soi, proposons des libertés, individuelle et collective, intimement liées à la terre, au travail et aux Autres.
Etc. etc. etc...
Aujourd’hui, c’est un message d’espoir et de détermination que nous adressons aux « milieux alternatifs ». Nous appelons de nos voeux la création d’un réseau de solidarité entre tous les collectifs lausannois et de la région se proclamant de l’autogestion et du combat contre les injustices, qui puisse défendre les lieux qui nous permettent de faire vivre nos valeurs au quotidien. Face à l’offensive étatique, il n’est plus tenable de défendre son pré-carré dûment gagné. Au contraire, il est temps de se reconnaître, avec ou sans étiquette "militante", d’apprendre à se connaître, à se faire confiance... et ensemble, d’explorer le passé pour envisager l’avenir, de renouer partout avec les pratiques de subsistance des classes populaires du siècle passé, avec les héritages anarchistes, révolutionnaires, autonomistes des époques révolues, avec les expériences collectives et populaires qui jaillissent de par le monde - non pas pour partir en guerre idéologique contre l’Ennemi (bourgeois, capitaliste, fasciste,…) mais pour retrouver des modèles de faire-ensemble qui apaisent, unissent et permettent de dépasser le cadre étouffant de nos sociétés.
Car Lausanne n’est pas seulement une ville bourgeoise, car notre civilisation s’effondre chaque jour un peu plus et car trouver un sens à la vie aujourd’hui doit passer par une reprise en main collective de nos destins, nous sommes prêts, nous sommes prêtes, à tenir bon, à tenir tête !
Quelques membres de La Valencienne