Féminismes - Luttes Queer

Collage contre la répression à l’uni

Dans la nuit du 15 au 16 juin des militant.e.x.s ont collé des slogans contre la transphobie et la répression à l’université qui n’a toujours pas laissé tomber l’idée de déposer plainte suite aux intéruption de conférence transphobes les 29 avril et le 17 mai 2022.

Genève |

Le vendredi 29 avril et le mardi 17 mai des militante.x.s et des étudiante.x.s ont interrompu des conférences transphobes données dans le bâtiment de l’université Bastion.
Les actions ont été reçues avec de grandes tirades sur la liberté d’expression mise à mal et, dans le cas de la deuxième conférence qui avait ironiquement lieu pendant la journée internationale contre les LGBTQIphobie, par un fourgon de flic qui attendait patiemment devant le bâtiment d’Uni Bastion.
Le rectorat de l’Université, soi disant « ouvert au dialogue » et visiblement prêt à assumer son pinkwashing, a annoncé des le lendemain de la deuxième action, qu’une plainte serait déposée à l’encontre des manifestant.e.x.s et que des sanctions administratives seraient menées à l’encontre de potentiel.le.x.s étudiant.e.x.s parmis elleux.

Plusieurs associations et collectifs universitaires, militantes et LGBTQI ont ensuite pris position contre ce dépôt de plainte et la pratique répressive de la part du rectorat face à des militant.e.x.s dont la voix peine déjà à être entendue.
Depuis, aucun retour en arrière sur ce dépôt de plainte n’a été annoncé, laissant ainsi planer une menace sur les militant.e.x.s et les étudiant.e.xs ayant participé à l’action, mais aussi à toustes celleux qui souhaiteraient faire entendre une contestation au sein de l’université et qui peuvent maintenant s’attendre à y faire face à une répression disproportionnée.

Dans la nuit du 15 au 16 juin nous sommes allé.e.x.s faire entendre une fois de plus au recteur sacré « gender champion » notre colère face à son incapacité à remettre en question des paroles réactionnaires et transphobes dans l’enceinte de l’Université, tout en n’hésitant pas à museler la paroles de minorités par le biais de la répression.

Quatre collages ont été respectivement prévus sur les bâtiments des sciences, Unimail, Dufour et Bastions. Les trois premiers se sont déroulés sans encombre. À l’arrivée d’Uni Bastions une voiture et un fourgon de police ont surgi gyrophares allumés, faisant face au petit groupe de militant.e.x.s dangereusement équipé.x.es de papier et de colle d’amidon. Ce dispositif de fortement démesuré a ensuite patrouillé dans les parages sans néanmoins parvenir à nous mettre la main dessus.

Dans ce pays ou il parait sensé, en 2022, dans les festivité d’une ville de brûler un pantin à l’effigie d’une femme trans la contestation contre la transphobie est pointée du doigts comme violente, voire même dans notre cas comparée à des pratiques fascistes par des Universitaires. Nous refusons de nous taire et ne nous laisserons pas intimider !

Uni transphobe, la honte.

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