Depuis le début des mobilisations, certains médias ont malheureusement une pratique malhonnête de compter le nombre de manifestant·e·s au départ de la manifestation. Nous étions peut-être 2’000 sur le lieu du rassemblement mais la manifestation a pris de l’ampleur en s’engageant dans les rues basses jusqu’à arriver à plus de 7’000 personnes sur le pont du Mont-Blanc ! Alors que nous étions des milliers, la RTS a préféré ne pas mentionner la manifestation au 19h30.
A l’appel de BDS Genève et avec le soutien de partis de gauche, de syndicats comme le SSP et UNIA, de la Grève du Climat, de la Grève Féministe, de collectifs antiracistes et antifascistes, d’organisations latino-américaines et d’organisations de solidarité avec la Palestine, les rues de Genève étaient comme promis rouges, noires, blanches et vertes !
Des milliers de personnes ont à nouveau pris la rue pour exprimer leur colère et leur soutien. Cette colère et ce soutien qui ont été ignorés, rejetés et même parfois interdits par les dirigeants politiques et une grande partie des médias à travers la Suisse et l’Europe. Le soutien grandissant de l’opinion publique à un cessez-le-feu souligne le fossé entre la société civile, la politique gouvernementale et la propagande israélienne relayée par les médias.
L’arrêt du génocide israélo-américain n’est pas seulement une nécessité urgente pour sauver la vie de centaines de milliers de Palestinien·ne·s. C’est aussi une nécessité absolue pour sauver le droit international et l’humanité de l’ère de la “loi du plus fort” vers laquelle Israël, soutenu par l’Occident colonial, entraîne le monde, sapant la paix et la sécurité des populations à travers le monde.
En Suisse, il est temps de mettre fin à toute collaboration entre RUAG, entreprise publique et ELBIT Systems, le plus grand producteur d’armes en Israël. Pas d’argent du contribuable à une compagnie qui soutient activement l’apartheid israélien et le génocide en cours à Gaza.
Lors de la manifestation plusieurs prises de paroles on eu lieu :
Outrage Collectif, collectif antiraciste et décolonial, a rappelé que la première des violences est celle de l’oppresseur, celle du colonialisme. La Grève Féministe a mis en avant le rôle primordial des femmes dans la résistance palestinienne et la nécessité d’une solidarité féministe internationale. Samuel Crettenand, gréviste de la faim depuis 40 jours, a également pris la parole pour annoncer la fin de sa grève, dénoncer les autorités suisses pour leur silence complice et informer sur les prochaines personnes qui rentreront en grève de la faim pour continuer à sensibiliser sur le génocide à Gaza.
Alors que la Ville de Genève avait essayé de nous cantonner dans un parcours sans visibilité, la justice a fini par nous donner raison et nous avons pu défiler dans les rues marchandes de Genève sans être relégué·é·s à la place des Nations. C’était l’occasion parfaite pour rappeler à des enseignes comme Ochsner sport, Desigual et Foot Locker que PUMA fait partie de nos boycotts ciblés pour sa complicité avec l’apartheid israélien. Sur le parcours, MIGROS et COOP ont aussi été montrées du doigt pour leurs mensonges répétés sur l’origine des produits israéliens vendus dans leurs étalages. Et bien sûr McDonald a aussi été la cible de slogans appelant au boycott pour son rôle dans le génocide en cours à Gaza. Sa franchise israélienne avait offert des repas gratuits aux troupes israéliennes en service à Gaza. Des « happy meals » pour des tueurs et tueuses d’enfants...
2023 a été une année difficile, mais le peuple palestinien nous demande de continuer à nous organiser pour défendre l’espoir collectif de liberté et de justice et demander des comptes aux responsables et aux complices du génocide israélien à Gaza.
Continuons à nous mobiliser pour mettre fin au génocide israélien et faire en sorte que 2024 soit l’année où le pouvoir populaire pourra obtenir la justice et démanteler l’apartheid colonial.
BDS Genève
Photos : pecorini.ch