Répression - Enfermement Occupation

Communiqué de l’antirep suite à l’occupation du 9 février

Les personnes qui ont été arrêtées sont sorties de garde à vue le 10 février 2023 entre 15h et 19h. Bilan d’une arrestation violente et absurde : des condamnations politiques appellent une réponse politique.

Les personnes arrêtées lors de l’occupation de la rue Royaume ont passé plus de 24 heures en étant privées de leur liberté. En effet, toutes les personnes qui se trouvaient à l’intérieur ont été cernées par la police dès le 8.02.2023 à 14h et coincées dans l’immeuble. Contrairement à ce que prétend la police, elles n’avaient aucun moyen de quitter les lieux et elles ont été piégées jusqu’à ce qu’un commando de policiers en tenue militaire les appréhendent pour les emmener au poste.

Une personne a été légèrement blessée lors de l’intervention de la police qui a saccagé l’immeuble pour se frayer un chemin. Alors que la police cassait tout sur son passage, une personne occupante a été touchée par des débris et elle souffe de contusions au bras.

Une fois au poste, toutes les personnes arrêtées ont été soumises à des fouilles (dont certaines à nu) et des prises d’ADN, d’empreintes et données signalétiques arbitraires. La personne blessée n’a pas eu le droit de voir un médecin malgré sa demande.

Toutes les personnes sont ressorties après s’être faites notifier une condamnation par le premier procureur Adrian Holloway (UDC) et “bras droit” d’Olivier Jornot (PLR). La loi permet en effet à un procureur de prononcer une condamnation sans procès équitable jusqu’à un certain seuil. En contradiction avec tous les principes de droit pénal, toutes les personnes ont reçu des condamnations identiques avec une peine située au maximum du seuil légal pour un procureur. Le plus gros reproche retenu est pourtant risible : les uniformes de la police auraient été salis par des jets de peinture.

Ces condamnations par le Ministère public genevois n’ont rien à voir avec du droit. Elles sont politiques. Que ce soit la police du Conseil d’Etat ou le Ministère public, le message de l’Etat est qu’il ne fait pas bon de réclamer une ville pour ses habitant.e.x.s. Pour ces gens-là, la ville doit rester le droit de propriété privée et lucrative, même lorsqu’il s’agit de marchands de sommeil. Tout autre projet sera réprimé, et cela même si cela est fait de manière “bon enfant” pour reprendre les mots de la presse bourgeoise.

La défense contre ces condamnations devra également être politique :

Pour l’abandon des poursuites contre toutes les personnes arrêtées !

Pour une ville qui soit rendue à celles et ceux qui l’habitent plutôt que laissée aux mains de propriétaires verreux et d’un Etat qui les protège !

En attendant l’abolition de la police, pour la gratuité des frais de pressing de leurs uniformes !

Antirep-GE

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