Comme vous le savez, la politique de féminisation des noms de rues est fort contestée, alors que c’est justement un moyen de rendre visibles des femmes qui ont beaucoup apporté à Genève. Récemment, des habitant·e·s d’une rue aux Grottes ont été fâché·e·s que leur rue devienne la rue Julia-Chamorel. Or personne ne connaissait Julia Chamorel. D’ailleurs, on ne trouve plus ses livres dans les bibliothèques municipales… Créée en 2009, la petite association Kyrielle avait justement pour vocation de rendre visible l’apport des femmes dans la culture. Cette association était en veilleuse depuis le COVID, mais nous la relançons pour faire connaître Julia Chamorel, cette écrivaine féministe, engagée dès l’adolescence dans la lutte anti-fasciste, éditée par les plus grands éditeurs parisiens, ce qui était fort rare dans les années 1950. A cette époque les écrivains romands étaient très rarement publiés en France et les femmes très peu reconnues dans la littérature. Julia Chamorel de plus osait aborder dans ses récits des thèmes qui étaient alors en grande partie tabou comme ceux de la grossesse non désirée et de l’avortement. C’était donc une femme exceptionnelle, dont la vie peut encore nous inspirer !
Nous avons fait appel au chercheur lausannois, Hadrien Buclin, de l’UNIL qui a étudié sa vie et son influence et à la comédienne Caroline Gasser pour animer cette soirée autour de Julia Chamorel, le 12 février, à 20 h, à l’Université ouvrière, Place des Grottes. Une belle soirée en perspective ! Nous espérons vivement que vous serez présentes pour partager notre idéal féministe de rendre visibles les femmes qui ont compté dans l’histoire de Genève !
Association Kyrielle