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Le bloc révolutionnaire
En beauté, au son des tambours, avec des slogans scandés sans relâche, le bloc révolutionnaire a brandi ses banderoles : Face au crises du capital, passons à l’offensive ! Des vitrines ont été taguées et des affiches ont fleuri sur les murs de la ville.
Les vilains étaient présents en masse. Une arrestation musclée dans les rues basses s’est soldée par une prise d’identité et la police a nassé le bloc révolutionnaire jusqu’à l’arrivée. ACAB.
Sur le camion sono, une énergie redoutable et de nombreux discours (à (re)découvrir ci-dessous).
crises=capitalisme=guerre
Avec la guerre en Ukraine, une multitude de discours politiques et médiatiques s’évertuent à nous rassembler toutes autour d’un consensus soi-disant démocratique contre un ennemi commun.
Un consensus bien utile pour nous présenter la vie qu’on nous fait vivre comme la seule envisageable et renforcer toujours davantage la logique autoritaire et militariste de nos gouvernements. “Toutes ensemble derrière le drapeau de la liberté capitaliste occidentale !”... nous exhortent les idéologues de la paix marchande. Le capitalisme libéral militarisé comme unique rempart face à la barbarie, on ne nous la fait pas. L’impérialisme, qu’il vienne de l’ouest ou de l’est est un cancer pour l’émancipation des peuples.
Si nous exprimons concrètement notre opposition à toutes les guerres et notre solidarité envers leurs victimes, nous ne pouvons nous laisser amalgamer à un nouveau camp du Bien, aux côtés des dominants et de leurs marchands d’armes.
Car l'ennemi pour nous reste le capitalisme et les États qui le gèrent.
Pendant que certains s’enrichissent en vendant des armes ou en spéculant sur les récoltes de blé, les autres souffrent de la hausse des prix et de l’insécurité de revenus... Il ne peut y avoir de cause commune entre exploiteurs et exploité.e.s.
La crise c’est le capitalisme, le capitalisme, c’est la guerre !
Crise climatique
Le capitalisme mondialisé a tout transformé en marchandise. Nos modes de vie sont soumis de gré ou de force à la loi du profit généralisé. C’est de cette logique mortifère que découle le massacre de notre environnement.
Les entreprises produisent toujours plus, pour que les spéculateurs puissent spéculer toujours plus. Alors la température augmente en même temps que le niveau des océans. Les sols deviennent infertiles et l’eau empoisonnée. Les espèces disparaissent les unes après les autres.
Nous peinons à imaginer l’avenir que nous réserve cette guerre incessante que mène le productivisme contre le vivant.
Mais nous savons qu’il n’y aura pas de solution écologique sans transformation de nos rapports sociaux, hors de l’enfer capitaliste. Le salut ne sera pas technologique, mais viendra de choix collectifs sur nos façons d’habiter, de manger, de nous soigner, de produire...
Contre la propriété privée, pour des biens communs ! contre l’individualisme, pour l’organisation collective ! contre la compétition, pour les solidarités ! contre l’extraction minière et les aéroports, pour les Zads !
La crise climatique c’est le capitalisme, le capitalisme, c’est la guerre !
Fascisme
Cette période de crise que nous vivons est du pain béni pour la montée des fascismes.
Si l’extrême droite a autant de succès en ce moment, c’est que les fachos sont spécialisés dans l’exploitation de la peur.
Mais la montée des fascismes est aussi une aubaine pour le capitalisme. Pour continuer de fonctionner malgré les crises à répétition qu’il génère, il doit dissimuler le fait que ceux qui bénéficient du système en place sont en fait une portion minime de la population.
Il doit dissimuler sa responsabilité dans la dégradation de nos conditions de vie et il doit nous faire croire que nous avons encore quelque chose à gagner dans ce système délétère.
Les idéologies fascistes nous égarent en désignant de faux responsables à nos malheurs.
La culture chrétienne, patriarcale et blanche, est selon eux menacée. Pour la défendre, ils veulent faire la guerre à toutEs celleux qui ne rentrent pas dans son cadre.
Or, les piliers de cette culture qu’ils protègent sont la colonisation, l’exploitation et la criminalisation des classes ouvrières, des travailleureuses émigrées, des femmes, et des personnes lgbtiq+.
Une partie de la population se retourne alors contre l’autre et tout le monde perd de vue l’ennemi commun.
Ne nous laissons pas aveugler et diviser. Construisons des solidarités, construisons des imaginaires antiracistes décoloniaux et féministes !
Ensemble, détruisons le fascisme et le capitalisme !
La crise c’est le capitalisme, le fascisme c’est le capitalisme, le capitalisme, c’est la guerre !
Le droit de manifester
Aujourd’hui, pour la première fois depuis très longtemps, une manifestation appelée par un front large des syndicats, de partis, d’ associations et de collectifs autonomes marche dans Genève sans en avoir demandé l’autorisation !
Depuis la mise en application de la loi sur les manifestations, il est en effet devenu illégal de manifester à Genève sans en avoir reçu l’autorisation par la police. Autorisation que l’on ne peut recevoir qu’en se pliant aux exigences toujours plus grandes de ces mêmes forces de l’ordre. La conséquence directe est évidement que ce sont les flics qui décident qui a le droit de s’exprimer dans la rue et qui doit se taire !
Et si on décide de se passer d'autorisation, alors on se fait nasser, gazer, tabasser, mettre en tôle !
La loi prévoit aussi que les autorisations soient délivrées au nom d’une seule personne, qui doit ensuite assumer les frais dans le cas où la police considère que des choses illégales se seraient passées dans la manif. Pour s’exprimer dans la rue, il faut avoir les moyens !
Il est insupportable qu’une des dernières manières d’exprimer son désaccord face aux injustices sociales puisse être réservée aux riches !
Alors, ne demandons plus le droit de descendre dans la rue, prenons-le !
Refusons de jouer le jeu de l’État, organisons-nous collectivement et portons nos luttes et nos imaginaires dans la rue !
le Baby Bloc !
Le dernier né du cortège - le désormais fameux Baby Bloc - s’est pavané dans son char magnifique.
Caca - pipi - cacapipitalisme !
- De dissocier taux de travail des parents et taux d’accueil préscolaire : un-e gosse, une place !
- La prise en charge par l’Etat des solutions de garde alternative tant que le taux d’accueil dans des structures publiques n’est pas satisfaisant
- Des congé parentaux plus longs qui peuvent se répartir entre les parents selon leur choix
- Aide et régularisation pour tous-tes les travailleurs-euses de l’espace domestique (ménage, cuisine, nounous, etc) ainsi qu’un salaire minimum
Et plus encore...
Le bloc pro-palestinien était aussi présent comme promis pour dénoncer les conditions d’exploitation, de colonisation, et d’apartheid que subissent les travaileurs.euses de Palestine.
La Grève Féministe précédait différents blocs internationalistes. Les syndicats étaient présents ainsi que différents partis.
La marche s’est terminée à Pitoëff sur le son énergique des tambours des féministes colombiennes.
Quelques un des slogans scandés dans les rues de Genève le 1er mai :
Vos enfants seront comme nous, vos enfants seront comme nous...
Avenir féministe, avenir décolonial, avenir queer, avenir génial
À bas - l’État - les flics et les patrons !
À bas - les flics - l’État et les bourgeois !Police - raciste ! Justice - complice !
Brûle ton patron, refuse tes conditions !
Avec les travailleureuse.x et contre le travail | Contre les fascistes ! Solidarité antiraciste !
Nous sommes touxtes des enfants de Gaza
One solution. Revolution !
Si t’ubérises nos vies, on pulvérise ta ville !
(Sur l’air de Babylon brûle de Sniper)
Brûle, brûle, capital brûle On Va vous renverser faut qu’tout brûle !(Sur l’air de Petrouchka de Soso Maness)
À Genève, le premier mai, on prend la rue, on s’organise !(Sur l’air de Sousou de Jüi)
Ah faut les sousous
Mais c’est con j’veux pas travailler
Bloc révolutionnaire premier mai.
Viens on va s’organiser
Non non non non on fait pas joujou
C’est l’État qui part en fumée !(Sur l’air de Alors la Zone de Jul)
Alors le bloc. Ça dit quoi ? Dans la rue tous les jours on mange des fafs.