Il y a un mois à peine on apprenait le décès d’une personne à la Brenaz.
Avant tout nous souhaitons ici adresser nos plus sincères condoléances à leur famille et leurs proches. Une pensée aussi à toutes les personnes enfermées et leur proches. La version officielle relayée était identique pour les deux cas : les raisons des décès restent inconnues et l’État mettrait tout en œuvre afin d’élucider ces situations. Sauf que depuis aucune information n’a été publiée comme si finalement il ne s’agissait que de faits divers.
De toute façon, pas besoin de mener des enquêtes de grande envergure pour savoir que la prison tue. Le système carcéral existe pour détruire des vies.
Les meurtres commis par des gardien.ne.s sont peut-être la forme la plus explicite de violence sur les prisonnier.e.s. Et souvent ces meurtres sont même déguisés en suicide pour les invisibiliser. Quoiqu’il en soit, à nos yeux les suicides en prison sont en réalité des meurtres commis par le système carcéral, par les prisons ! Parce que l’enfermement, la torture, la souffrance poussent au suicide. La responsabilité de l’Etat pénal est engagée dans ces tristes et nombreuses morts, quelles qu’elles soient.
C’est sans parler de la destruction par l’État des relations sociales et humaines et sans compter les mutilations que s’infligent les prisonnier.e.s par désespoir, révolte et colère.
N’oublions pas non plus les passages à tabac répétitifs des maton.ne.s de prison sur les prisonnier.e.s et ce, systématiquement en toute impunité.
La prison tue, tuons la prison.