Parloirs familiaux : Nos enfants ne doivent pas payer !
Monsieur le Directeur de la prison de Champ-Dollon,
Depuis plusieurs mois, tous les mercredis, nous nous rendons à la prison de Champ-Dollon pour que nos enfants puissent voir leur papa.
Une heure de parloir par semaine (qui elle-même compte 168 heures). C’est tout ce que vous autorisez pour maintenir le contact entre nos enfants et leur papa !
Cette heure, c’est la plus importante de la semaine pour nos enfants, leur papa et nous-même ;
Cette heure, c’est le moment que nos enfants attendent toute la semaine ;
Cette heure, c’est notre moment en famille, le seul ;
Cette heure, rien n’y personne ne pourra l’arracher à nos enfants.
Oui, nos maris, compagnons et/ou co-parent sont enfermés, mais ils restent notre famille, ils restent des êtres-humains qui méritent dignité, ils restent des pères qui ont des droits.
Cette heure ne sera pas volée à nos enfants !
La grève ne peut pas avoir comme conséquence d’annuler le droit fondamental des enfants à voir leur papa. Les gardien.ne.s doivent assumer ces parloirs ! Nous refusons que le bien-être de nos enfants soient écrasé de cette manière.
1. Que le parloir du mercredi 12 de 14h00 ait lieu comme prévu. Et de nous le communiquer à chacune d’entre nous au plus tard mardi en fin de journée.
2. Subsidiairement, que cette heure soit rendue à nos enfants et à leur papa ; faisant durer le parloir du prochain mercredi deux heures au lieu d’une seule (entre 13h00 et 15h00 afin de ne pas empiéter sur le parloir d’après) !
Nous, « mamans de l’extérieur » exigeons être entendues et respectées. Nous exigeons que nos hommes soient respectés. Par-dessus tout, nous exigeons que nos enfants soient respectés !
Par ailleurs, nous profitons de la présente pour vous faire entendre, Monsieur le Directeur, que nous sommes en colère de la salle de parloir inadéquate dans laquelle nos enfants voient leur papa ! En colère parce qu’il n’est pas légitime que le parloir ne dure qu’une seule heure ! En colère parce que nos enfants souffrent et nos amoureux et/ou co-parent aussi ! Vos conditions de détention font souffrir des familles entières et rien ne justifie que vous bafouiez de manière aussi violentes et irrespectueuses les droits fondamentaux relatif à l’enfant.
“L’humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur”
Déclaration de genève 1924
En attendant une réponse de votre part dans les plus brefs délais étant donnée l’urgence relative au bien-être (ou plutôt au non mal-être) de nos enfants, nous vous adressons, Monsieur le Directeur, nos meilleurs messages.