Un manifeste d’écoféminisme décolonial
Elle dynamite les codes et jongle avec les concepts, comme elle navigue dans la vie entre recherche et militantisme. Elle explore, dissèque, raconte des histoires décoloniales, antispécistes, queer et magiques. Loin d’être une philosophie désincarnée, un label marketing ou un argument électoral, l’écoféminisme se révèle en prise directe avec la réalité et la chair.
Tout à la fois récit, essai, mais aussi témoignage d’une époque et d’un engagement, Des paillettes sur le compost est une exploration sensible et politique du quotidien. Dans un style enlevé – parfois cru, souvent cri – Myriam Bahaffou montre que c’est dans les replis de situations ordinaires (un rendez-vous chez l’esthéticienne, un déjeuner en terrasse…) que se déploie la puissance des écoféminismes.
Les mots de Donna Haraway, Audre Lorde, Jacques Derrida et bell hooks se mêlent aux cris des guerrières du Rojava et aux incantations des fées et des sorcières… dans ce livre qui, dans la pure tradition écoféministe, laisse joyeusement s’entrelacer les voix et les formes narratives.
Myriam Bahaffou
Myriam Bahaffou est chercheuse en philosophie féministe le jour, militante en période d’essai la nuit (entre autres choses). Elle s’intéresse aux liens interespèces dans une perspective écoféministe et décoloniale afin d’élaborer une compréhension intersectionnelle des enjeux touchant à la justice climatique. Elle se reconnaît dans les écoféminismes par ce qu’ils ont de plus vivant, organique, sexuel, débordant et communautaire. Elle a entre autres cosigné la préface de l’essai de Françoise d’Eaubonne, Le féminisme ou la mort et rédigé l’entrée « Écoféminisme radical » dans Feu. Abécédaire des féminismes présents (Libertalia, 2021).
Horaire
18h30 : Ouverture du bar et petite restauration
19h00 : Conversation avec Myriam Bahaffou
Lieu
Centre socioculturel Pôle Sud, Av. Jean-Jacques Mercier 3 (FLON), 1003 Lausanne