Luttes indépendantistes - impérialisme Palestine anti-militarisme

Discours de BDS Genève à la manifestation Solidarité Peuple à peuple

À l’heure où nous commençions ces notes, Gaza était plongé dans le noir, internet était coupé, coupé du monde pendant une nouvelle nuit de bombardements atroces de l’armée sioniste comme on n’en a pas connus depuis des années...

D’abord merci au camarades chilien.ne.s et latino-américain.ne.s de leur solidarité avec le peuple palestinien. Merci de ce moment de parole accordé au BDS, la campagne Boycott Désinvestissements Sanctions contre le régime israélien et ses complices. Le temps est court, mais j’ai beaucoup de choses à vous dire.

À l’heure où nous commençions ces notes, Gaza était plongé dans le noir, internet était coupé, coupé du monde pendant une nouvelle nuit de bombardements atroces de l’armée sioniste comme on n’en a pas connus depuis des années.

Le bilan de la nuit : des centaines de bâtiments détruits. Depuis le début des frappes aériennes 7’700 morts dont 3’500 enfants, bientôt 20’000 blessé.e.s. Et des hôpitaux sans carburant pour faire tourner les générateurs.

Gaza c’est petit comme le canton de Genève. C’est plus de 2 millions d’habitant.e.s, dont plus d’un million et demi sont des réfugié.e.s. Moyenne d’âge 19 ans et demi.

Le 7 octobre dernier, quand les jeunes combattants palestiniens parviennent à faire une percée militaire pour sortir de la prison à ciel ouvert où ils sont enfermés à cause du blocus, ces jeunes de Gaza retrouvent pendant quelques jours rien de moins que le pays volé a leurs parents il y a 75 ans.

Cette histoire est ancienne mais se rappelle régulièrement à nous, tous les jours.

Depuis le 7 octobre le régime sioniste se venge de cette audace. Ils bombardent des hôpitaux, des mosquées, des églises. Ils ont déplacé plus d’un million de personnes à l’intérieur de l’enclave, ils ont instauré un siège total et un blocus de l’eau, de la nourriture, de l’électricité, de l’essence.

Ce sont des crimes de guerre à échelle industrielle.

C’est un génocide, et ce génocide appelle une réaction d’indignation et de refus de se taire, parce que se taire, c’est être complice.

Et d’abord, rappeler le droit.

1) le droit international interdit les punitions collectives des populations, interdit de bombarder les civils, les hôpitaux, interdit d’utiliser la soif et la faim comme armes de guerre.

2) le droit de la guerre reconnaît au peuple d’un territoire occupé de résister par tous les moyens.

3) s’il y a une justice, le moment venu, chacun aura à répondre de ses crimes. Mais attention, il n’y a pas de doute que le régime israélien et les puissances qui le soutiennent sont les responsables de la colonisation, du nettoyage ethnique, de l’apartheid et du génocide qui se déroule sous nos yeux.

“Responsables”. Sur ce plan, la Suisse doit se faire du souci. Cette semaine, alors que l’aviation israélienne bombarde comme jamais, la Suisse, au lieu de sanctionner les criminels, a osé punir plusieurs ONG de défense des Droits humains palestiniennes et israéliennes qui se montrent trop critiques à l’égard du régime sioniste.

Attention, M. Ignazio Cassis, ministre des affaires étrangères : en mettant un bâillon sur les voix qui crient, vous assumez le risque de vous rendre complice d’une entreprise de génocide.

Si des élu.e.s politiques sont parmi nous aujourd’hui, nous leur demandons de prendre la mesure de ce moment effroyable.

Combien de morts vous faut-il encore pour commencer à retrouver le sens de la justice ? Exigez le cessez-le-feu immédiat. Arrêtez ce génocide !!!

La campagne BDS est ouverte à toutes et tous. Chacun et chacune qui comprend les enjeux est invitée à prendre sa place dans cette guerre pour les Droits humains.

Pour nous trouver, cherchez sur internet “BDS Suisse” ou “BDS Genève” ou encore “Apartheid Free Zone”.

BDS traque les complicités criminelles dans les grands magasins, dans les stades et aussi dans les institutions culturelles.

Cette semaine, nous avons vu la magnifique déclaration des étudiants et étudiantes artistes de la HEAD qui exigent de la direction de leur Haute École qu’elle coupe tout lien avec les institutions israéliennes, à titre de sanction de ce régime oppresseur.

Cette déclaration, ces exigences sont une fidèle traduction des demandes du BDS. Si vous en avez la possibilité, unissez-vous aux initiatives comme celle de ces jeunes.

Boycottez et faites-le savoir !

Et si vous avez des drapeaux palestiniens, affichez-les à vos balcons et fenêtres pour que notre ville continue de crier son indignation même après les manifs.

BDS dénonce aussi la collaboration militaire et paramilitaire avec Israël et ses entreprises high tech.

Nous avons dénoncé à maintes reprises le rôle de leader des entreprises israéliennes dans le développement des technologies répressives et de contrôle des frontières contre les réfugié.e.s et migrant.e.s, et la surveillance des populations. Les Palestinien.ne.s leur servent de laboratoire. Et en Suisse, les drones Elbit, achetés à Israël, nous survolent tous les jours.

Ces dernières semaines ont montré qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour obliger nos gouvernements à agir. À Genève et dans toutes les villes du monde, la rue se mobilise en masse, mais les pouvoirs restent de marbre.

Hormis quelques chefs d’État de pays du Sud global, comme le président colombien Gustavo Petro ou l’Afrique du Sud, les gouvernements et médias occidentaux ont ouvertement choisi le camp de l’oppression. Ils ne feront rien si nous ne les forçons pas.

Les Palestinien.ne.s ne peuvent compter que sur leur esprit de résistance. C’est leur détermination dans la volonté de vivre en peuple libre qui force le respect des peuples en lutte dans le monde entier et nous donne la force de soutenir leur cause.

Dans la lutte contre l’injustice, nous sommes ensemble.

Vive la résistance du peuple palestinien ! Boycott Israël !.

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